« Objectif fibre » nous rend visite

objectif-fibre.jpgDans le cadre du lancement de son dernier guide dédié au raccordement des maisons individuelles neuves au réseau en fibre optique, Objectif fibre a organisé une visite de terrain à Trilport dans un ensemble pavillonnaire de logements sociaux pré-équipé réalisé par les Foyers de Seine-et-Marne (FSM), le bailleur de par la ville.

Saluons le travail de standardisation effectué par la plate forme interprofessionnelle qu’est « Objectif Fibre » et ce depuis sa création (2009). Elle fédére autour du déploiement généralisé de la fibre optique les acteurs privés et publics emblématiques de plusieurs filières qui ont enfin décidé de jouer collectif.   Le guide présenté aujourd’hui est la meilleure illustration de cet « esprit d’équipe », il vise à garantir la qualité, la pérennité et la conformité des réseaux déployés, notamment dans les territoires les moins denses.

Force est de constater que la fibre était jusque là, un signe extérieur de richesse des grandes villes, avantage concurrentiel et résidentiel réservé à leurs seuls habitants. Une situation intolérable dans une République dont l’égalité est une valeur clé et la citoyenneté de plus en plus numérique.
La manifestation de ce jour démontre que la fibre a pris enfin la clé des champs et s’intéresse désormais au monde péri urbain et rural, ce dont le Maire que je suis ne peut que se féliciter. Trilport petite ville de 5000 habitants est représentative s’il en est, des spécificités de ces territoires péri urbains, voir ruraux, puisque composée de plus de 1 500 pavillons sur 2 200 logements !

La fibre est plus qu’un lien de lumière, elle constitue un véritable  trait d’union, entre tout un chacun et la planète. Les usagers qu’ils soient habitants ou acteurs économiques ne demandent que le minimum, presque rien : être connecté 365 jours sur 365, 24 heures sur 24 heures, en continu, avec un débit leur permettant de disposer de tous les services numériques, il en nait de nouveaux chaque jour.
Une simplicité apparente qui cache de fait une très grande complexité et l’intervention d’une chaine d’acteur multiple, dans laquelle chaque maillon est essentiel. C’est dire l’utilité d’un tel guide !

Lorsque l’on aborde le développement des usages numériques, deux maitres mots s’imposent à tous et partout : convergence et interopérabilité, car nous sommes en présence d’un véritable éco système qui s’affranchit des océans et des frontières.

Le déploiement de la fibre optique est pour le pays et le développement de ses territoires un enjeu stratégique essentiel et prioritaire qui démontre la formidable capacité de mobilisation, mais également d’innovation, de la France. Ce challenge hautement technologique engage à la fois son présent mais aussi la grande partie d’un devenir qui ne peut être que numérique, tant dans le déploiement des infra ou des superstructures, que dans celui des usages ou des objets connectés, domaines dans lesquels notre pays est aux avants postes.

Mais une telle manifestation signifie bien plus, tant pour notre commune que ce territoire  …

 

 

 

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Combler la fracture numérique

Aucun élu ne peut aujourd’hui envisager sérieusement le développement de son territoire et l’épanouissement de ses habitants, sans connexion au réseau à Très Haut débit. La fibre optique, est un robinet désormais essentiel et vital, porteur de vie et d’énergie qui permet de transformer des déserts territoriaux en terre d’espoir et de dynamisme.

La Seine et Marne constitue un vrai paradoxe. Si ce département francilien, situé à proximité de la ville capitale, a deux villes nouvelles connectées au Grand Paris, l’essentiel de ses communes sont durablement victimes de trois fractures : territoriale, sociale mais aussi numérique. Situation qui a amené le Conseil Général sous l’impulsion de Vincent Eblé et Bertrand Caparroy a agir avec efficacité et dynamisme dans le domaine numérique, par le déploiement d’un réseau de fibre optique sur l’ensemble du département (Réseau d’Initiative Publique), puis la création il y a quelques semaines d’un Syndicat Mixte d’Aménagement Numérique.

La ville de Trilport, du fait des limites techniques et physiques de l’ADSL, faisait jusque là partie des communes sinistrées au niveau numérique avec notamment une  éligibilité au 3Play absolument catastrophique. C’est dire que nous avons accueilli avec beaucoup d’enthousiasme la proposition de l’opérateur ORANGE de faire de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux (CAPM), dont notre commune fait partie, dans le cadre du Programme National Très Haut Débit, une zone appel à manifestations d’intentions d’investissement (ou AMII). Dans ce cadre, l’opérateur historique s’engage à déployer sur l’ensemble des 18 communes de l’agglomération, sur ses fonds propres (avec la participation de SFR) un réseau FFTTH avec l’objectif d’équiper 100% du l’agglomération d’ici fin 2019.
le Président de la CAPM, Jean François Copé a confié le suivi de la convention avec Orange et l’élaboration du calendrier de déploiement, à la Commission Développement Numérique animée par Olivier Morin à laquelle je participe. Cette dernière a décidé d’accorder la priorité aux communes les plus mal desservies, dont Trilport au premier rang.
L’avancement actuel du déploiement engagé, qui a démarré en 2012, permettra, d’ici à la fin de l’année, selon les techniciens d’Orange, de rendre raccordable plus de 60% des logements, et d’ici décembre 2015, 100% de la commune, ce qui constitue une vraie opportunité d’autant qu’à priori les travaux avancent à bon rythme.

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Une visite de terrain symbolique à plus d’un titre
 
Il est singulier qu’Objectif fibre est choisi pour illustrer le lancement de son guide une opération de logements sociaux.
Ce programme constitué d’un petit collectif (8 logements) et de quatre pavillons, s’intègre dans un partenariat entre le bailleur social FSM et Orange. Il témoigne de l’intérêt d’une parfaite collaboration entre acteurs de l’immobilier et opérateurs pour faciliter le déploiement de la fibre optique. FSM a intégré, très en amont dans la réalisation de cet ensemble, le pré-équipement en fibre optique de chaque pièce des logements.
Le stade du FFTH est dépassé, la fibre irriguant non seulement le domicile mais chaque pièce !
Quelques mots sur la collaboration entre la ville et ce bailleur. Elle est basée sur des valeurs communes, dont l’innovation, mais surtout une approche qualitative  du logement social.
L’opération de la rue Aveline, sélectionnée par « Objectif fibre » est emblématique de notre partenariat, car bâti autour de la notion d’accessibilité, au sens global et transversal du mot :
  • Accessibilité résidentielle, avec la création de 12 locatifs sociaux,
  • Accessibilité multi générationnelle, un quart des logements livrés sont aménagés pour des personnes séniors dans le cadre de la mise en place du label Habitat Seniors Services
  • Accessibilité numérique enfin, avec le pré-équipement en fibre optique de chaque pièce
Cette réalisation modeste, 12 logements, est une réponse concrète aux fractures évoqués précédemment : sociale, territoriale et numérique mais aussi générationnelle …
La fibre contribue ainsi à rendre la ville mais aussi la vie chaque jour plus accessible au plus grand nombre, quelque soit sa situation.

Télécentre, le monde du réel est proche


visuelTL-300x234.jpgJ’ai participé début novembre à une conférence organisée par la Région Ile-de-France et son agence numérique « la Fonderie » consacrée aux Mutations du travail. L’émergence 
du travail à distance et la multiplication de «tiers lieux » (télécentres, smartcenter, espaces de co working …) sont autant de marqueurs de la révolution culturelle, sociale et économique qui bouleverse notre société.

Une thématique déjà abordée dans deux notes précédentes (Les télétravailleurs rèvent ils de télécentres « ubiques », Les télécentres émergent de l’horizon), tant ce sujet s’impose peu à peu dans notre vie quotidienne et dans celle de l’attractivité des territoires.

Le schéma traditionnel qui depuis la révolution industrielle régissait les relations professionnelles, que ce soit dans l’entreprise ou l’administration, basé sur le principe d’unité de temps et de lieu a vécu.
Il suffit pour s’en convaincre d’observer les usagers des transports en commun qui penchés sur leur Smartphone ou leurs tablettes dialoguent et surfent en s’affranchissant allègrement de toutes limites spatiales ou temporelles. Le temps de l’ubiquité numérique est arrivé.

Le développement du travail à distance est un enjeu global qui participe à l’aménagement d’un territoire plus durable, contribue à diminuer les émissions de gaz à effets de serre, donne la capacité aux salariés de travailler hors les murs de leur entreprise, ce qui, sous certaines conditions, permet de mieux concilier vie privée et professionnelle, de réduire le  stress et le temps perdu dans les transports et de mener plusieurs activités y compris familiales.
C’est aussi là que le bât blesse quelquefois, car dans ce cas comment séparer vie privée ou professionnelle ?

L’écart domicile-travail s’accroît. En 1950 la distance quotidienne parcouru par un français était de 5 kilomètre, elle est de 45 km aujourd’hui ! Et que dire des temps de transport, les franciliens y passent en moyenne plus d’une heure (deux fois plus qu’en province).Selon Bruno Marzloff , du Groupe Chronos, les enjeux des mutations du travail pour un territoire comme l’île de France représentent un gain de temps quotidiens dans les transports domicile / travail de 17 minutes en province et 34 minutes en Île de France.

L’employeur s’y retrouve aussi : organisation plus souple, flexibilité accrue, charge locative moins élevée, baisse de l’absentéisme, gain de productivité…
Cette mutation nécessite cependant un préalable : redéfinir les relations hiérarchiques et sociales dans l’entreprise. Le salarié n’est plus jugé sur son présentéisme mais sur des objectifs de travail ; l’encadrement, doit intégrer cette nouvelle donne, définir de nouvelles méthodes de gouvernance ou de médiation et surtout y être formé. . .

Pour Bruno Marzloff il est important d’évaluer les enjeux des externalités positives du travail à distance (réduction des risques psycho-sociaux, augmentation de la productivité…) et de les confronter aux problématiques de gestion « rationnelle » des organisations.
Les nouvelles méthodes de management à mettre en place doivent tenir compte également de la déspatialisation et des risques d’isolement des salariés. 
L’apparition de « tiers lieux » apparait comme une piste pertinente permettant de préserver l’intimité (le domicile n’est pas assimilé au lieu de travail), le lien social, de mutualiser les ressources, favorise créativité, synergie, innovation et intelligence collective (« fertilisation croisée »).

Aujourd’hui une trentaine de ces espaces collaboratifs existent en Île-de-France, pour l’essentiel situés à Paris. Ouverte en 2008 à Paris 2e, La Cantine a été la première à montrer la voie.

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Les Télé centres émergent de l’horizon …

reseau.jpgUn télécentre doit il contribuer à résoudre la fracture numérique auprès de publics fragilisés, ou bien constituer un équipement dédié aux « professionnels » qu’ils soient indépendants, salariés de TPE, grandes entreprises ou d’administrations ?  Ces deux objectifs apparaissent plus complémentaire qu’antagonistes, chacun étant digne d’intérêt, mais encore faut il que chaque structure se positionne clairement sur le type d’usages privilégié.

L’étude de marché menée par Seine-et-Marne Développement et le cabinet LBMG Worklabs auprès de 27 grandes entreprises franciliennes (dont Areva, Atos, Cap Gemini, Dassault, IBM, SFR, Siemens, Vivendi …) et 150 TPE-PME et indépendants de Seine-et-Marne affiche sans ambigüité la couleur : la cible recherchée est bien le monde professionnel. C’est l’objet de ce billet, nous reviendrons prochainement sur l’autre cible, même si des structures mixtes peuvent également être envisagées. Car il faut rester circonspect, l’expérience des Smart Work Centers d’Amsterdam, démontre que le succès économique n’est pas toujours au rendez vous et que le plus souvent il résulte d’une combinaison très concrète : qualité du business plan, implication des porteurs du projet, valeur ajoutée apportée aux télétravailleurs du secteur.

Incontestablement en France, la réflexion autour de ce nouveau concept émerge, prioritairement portée par les territoires,  qu’ils soient ruraux  ( vercorscantal …)  : lutte contre le désenclavement et la fracture numérique, ou péri-urbains avec pour cible la limitation des transports quotidiens des habitants, souvent supérieurs à 3 heures par jour (notamment dans la grande couronne). Toutes les études témoignent de l’intérêt du concept : tant pour le salarié (voir la note précédente), que pour les entreprises, de plus en plus confrontées à la nécessité de réduire leurs charges de fonctionnement et d’agir en faveur de l’environnement (responsabilité environnementale et sociale).

Rapide focus sur ce nouveau concept, qui avant de pouvoir incarner un modèle économique  « viable », doit représenter une réelle valeur ajoutée apportant des réponses pertinentes aux besoins de ses utilisateurs tant sur le concept, que les couts ou la nature des services proposés …

 

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Les télé travailleurs rêvent ils de télécentres « ubiques » ?

telecentre.jpgConstat banal : en vingt ans, internet a bouleversé modes de vies, repères culturels ou économiques, et l’appréhension même de la notion de temporalité.
La révolution numérique provoque une véritable «accélération dans l’accélération » rendant caduque les schémas traditionnels ayant rythmé nos vies depuis le XIXe siècle, et basés sur le concept d’unité de temps et de lieu.

Nous entrons dans une nouvelle dimension, marquée par le nomadisme croissant qui caractérise nos modes de vie actuels, mais aussi un autre phénomène : le citoyen d’aujourd’hui a la capacité d’être présent dans plusieurs lieux en simultanée, grâce notamment à lé technologie numérique, une véritable quadrature du cercle à la limite de la schizophrénie. Nous voici dans l’ère de l’ubiquité, du moins numérique ou virtuelle.

Nous renoue avec un vieux précepte, cher à Aristote : « La richesse consiste bien plus dans l’usage que dans la possession ». Théorie confortée par le développement du numérique et l’émergence de nouveaux modèles économiques basés sur le partage (usage ou temps d’utilisation). Ce bouleversement concerne les usages numériques mais également d’autres domaines comme celui des mobilités (vélo ou auto partage …).

Il est désormais possible d’amener son travail chez soi, de se déplacer en travaillant, ou encore de travailler à distance, grâce au « télétravail », ou « e-travail »; appellation  qui nous éloigne de la glorieuse époque du Minitel. Ce dernier revêt deux réalités différentes, selon qu’on le pratique à partir de son domicile ou de locaux dédiés (télécentre, coffee shop, coworking space …).

Il m’apparaît utile d’apporter quelques éléments de réflexion, avant de revenir dans un prochain billet sur l’étude menée par le Conseil Général de Seine et Marne, via son agence de développement économique, Seine et Marne Développement sur la thématique du télécentre, d’autant que, dans le cadre de l’éco quartier « L’Ancre de Lune », nous travaillons sur un projet similaire depuis plus d’un an.

Rappelons que malgré les appels d’offres de la DATAR des années 1990 («NTIC et services innovants pour l’aménagement du territoire», « Télétravail, nouvel aménagement du territoire » …), le e-travail reste peu développé en France. Ce concept n’est pas qu’une simple évolution technologique, mais bien  un véritable bouleversement des modèles organisationnels ou managériaux et codes sociaux en vigueur dans l’entreprise. Une mutation qui présente atouts et inconvénients mais surtout, beaucoup d’incertitudes, tant ses composantes sont multiples, voire systémiques, et liés à des questions techniques (équipement, infrastructures) mais aussi culturelles et sociales.

Des incertitudes qui interpellent …

Le « e travail » va-t-il pouvoir se développer ?
Si oui, est il utile de créer des télécentres ?
Ces derniers sont ils un effet de mode, une étape intermédiaire ou bien un modèle économique viable et pérenne ?

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Danger : La fracture numérique s’élargit grave

culture_digitali_image.1223316089.jpgUne des tables rondes des 14èmes Assises de l’Association des Maires d’Ile-de-France, était consacrée à la fracture numérique chez les élus. Simple constat, entre les thèmes quasi futuristes abordés par les intervenants et le quotidien vécue par la grande majorité des internautes, l’écart s’élargit, quasiment similaire à celui existant entre réalité réelle et réalité virtuelle,  c’est dire !

Evacuons la problématique « élus » du débat, qu’il serait réducteur de limiter à la seule communication politique, même aprés l’irruption du Web 2.O et le développement vertigineux des réseaux sociaux et leurs avancées !  Un élu est un internaute consommateur comme un autre (besoins / frustation ) mais également un acteur qui a la capacité d’influer directement les politiques publiques. Ces dernières se doivent d’intégrer désormais, non seulement les avancées technologiques considérables du net, mais les mutations profondes qu’elles induisent. Il faut agir à la fois sur les contenus et les tuyaux !

Prochaine étape annoncée, l’internet mobile. Selon le cabinet Forrester, en 2013 il y aura plus de « mobinautes » que d’internautes. Bernard Benhamou, Délégué au Usages de l’Internet, estime que =ce nouveau contexte révolutionnera les usages et sera créateur d’emplois, car reposant sur des services de proximité difficilement délocalisables. Comme illustration, il a présenté «Proxima Mobile» premier portail de services d’intérêt général fédérant des applications gratuites accessibles depuis les téléphones mobiles.

Le smartphone en liant nomadisme, vidéo et géo localisation ouvre effectivement des perspectives de développement quasi infinies : localisation en temps réel, obtention d’informations actualisées relatifs aux points d’intérêts situés sur place ou à proximité (commerces, monuments …), ajout d’éléments virtuels (concept de réalité augmenté) …
Autant de champs d’applications qui impacteront directement et durablement territoires, éducation, loisirs et modes de pensée. Cette mutation rend la situation actuelle plus intolérable, car discriminatoire, d’autant que la notion même de haut débit diffère selon la perception de chacun : état, opérateurs, collectivités ou internautes …

Le Très Haut-Débit (ou THD) est désormais un passage obligé, au regard des usages émergents (visioconférence, télémédecine, travail à distance, développement du « cloud computing », voir plus loin) trés exigeant en bande passante. Bientôt, ce ne seront plus les hommes qui se déplaceront mais l’information !
En Ile de France le THD se limite pour l’heure à Paris et quelques communes des Hauts-de-Seine : densité de population, proximité des centres de décision, présence d’un réseau d’égouts (pour Paris) favorisent le déploiement de la fibre optique et le développement d’une offre privée concurrentielle attractive. Concernant le reste de la région, c’est un vrai désert avec tout juste quelques oasis numériques !

Nous sommes à des années lumière du Très Haut Débit pour tous … Pourtant ce déploiement est un enjeu politique vital les technologies de la connaissance et de l’information étant une des rares pistes de création de valeur ajoutée pour l’économie européenne.

Où en sommes nous ?

 

 

 

Le tableau ci dessous montre l’importance de la bande passante en matière de technologie de l’information. Derrière la qualité du « tuyau », son débit optimal, c’est en fait toute l’évolution d’internet qui est concerné …
Entre les premières connections d’un Internet balbutiant qui ne concernaient que du texte, les besoins d’aujourd’hui (musique, photos, fichiers …) et surtout de demain (images en haute définition), le futur se conjugant étrangement avec le présent, sont radicalement différents et les notions de Haut débit, Très Haut Débit déterminantes par bien des égards … encore faut il bien les définir.

 

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La norme « officielle » du haut débit en France est fixée à 512 Ko (soit le débit minima de l’ADSL). Elle ne satisfait plus l’internaute lambda depuis longtemps, et encore moins le professionnel, cette technologie ayant atteint visiblement ses limites. C’est pourtant trop souvent le seul débit accessible.

Pour le Très Haut débit, la situation est beaucoup plus délicate. Retenons comme valeur limite basse : 4 Mbps, ce débit étant compatible avec l’offre « triple-play » des opérateurs : téléphone, internet, télévision. Rappelons cependant qu’elle ne permet pas le téléchargement rapide de films, le multi tâches en simultanée (envoyer un fichier très lourd et écouter de la musique en »streaming »…) ou de visionner un film en Haute définition. Deux solutions techniques sont envisageables pour atteindre ce débit  :

  • Le FTTH (fiber to the home), qui revient à câbler en fibre optique du début à la fin, jusqu’à l’abonné. C’est la solution technique la plus performante et la plus pérenne mais elle implique le déploiement d’une nouvelle infrastructure.
  • La montée en débit, qui consiste à amener la fibre optique jusqu’au sous-répartiteur et d’accéder ainsi à la sous-boucle locale de France Télécom (lorsque celle ci est dégroupée) pour utiliser ensuite le réseau de cuivre jusqu’à l’abonné. Solution plus rapide à mettre en oeuvre et moins coûteuse, mais présentant l’inconvénient majeur de ne pas permettre de montée en charge à terme. Si agir sur la sous-boucle permet localement d’améliorer la situation, ce palliatif se révèle donc coûteux et ne peut s’envisager que là où il n’est pas possible d’envisager le FTTH à long terme. D’autant que la loi de modernisation de l’économie (LME) impose dés 2010 de pré-câbler en fibre optique les immeubles neufs (plus de 25 logements), et tous les logements collectifs en 2011. La fibre optique sera ainsi au même plan que le téléphone, l’eau ou l’électricité.

L’Internet à très haut débit va-t-il enfin être accessible rapidement au plus grand nombre ? Rien n’est moins sûr, vu les montants financiers en jeu. Selon la Datar, il faudrait entre 18 et 30 milliards d’euros pour desservir la France en Très haut débit.
En partant d’une hypothèse basse (les 18 milliards) 80% de la population serait desservi en FTTH (les zones urbaines), le reste du territoire étant couvert en technologies hertziennes (LTE/4G, dividende numérique…) ou autres. Une effort financier estimé tout de même à 500 millions d’euros par an sur quinze ans ! Dans ce cas de figure seuls 25% à 40% de la population aura accès à la fibre optique en 2014.

Concernant le déploiement, deux scénarios sont pour l’heure envisagées: un réseau par opérateur ou un réseau mutualisé. Dans ce cadre l’ARCEP a proposé de diviser le pays en trois zones: Zone 1 (plus de 5 millions de foyers) regroupant les « zones denses », objectif prioritaire des opérateurs privés du fait des couts de déploiement moins importants et des perspectives de rentabilité rapides, dans ce cas de figure seuls les derniers mètres (la partie verticale) seront mutualisés (guide de l’ARCEP), zone 2, « moyennement dense »,  dont le périmètre n’est pas encore fixé par les opérateurs, et la zone 3, « peu dense » pour laquelle seule l’intervention publique peut changer la donne selon les techniques alternatives.

Il est nécessaire cependant de relativiser les bénéfices attendus par le déploiement de la fibre optique dans les conditions actuelles du marché. Plus de dix-huit mois ont été nécessaire pour que France Télécom, SFR, Bouygues Telecom, Iliad et Numericable accordent leurs position afin d’établir un « cadre réglementaire » de déploiement de la fibre optique dans les zones les plus denses, pourtant les plus rentables a priori. C’est dire que le retour sur investissement n’est pas assuré

Concernant les zones 2 et 3, ne rêvons pas, pour faire simple, soit le déploiement est rentable pour les opérateurs privés à court terme, soit non. Dans ce dernier cas, les habitants ne peuvent compter que sur la seule puissance publique (Etat, collectivités …) pour agir. L’Etat à grand renfort de communication prévoit 2 milliards d’euros dans le cadre du fameux « grand emprunt » pour le déploiement de la fibre, ce chantier étant estimé par France Télécom, entre 20 et 40 milliards d’euros…

Déployer le THD zone par zone comme le suggère l’ARCEP, élargirait encore plus la fracture numérique entre « ville et campagne », seule une approche globale et coordonnée est indispensable afin de permettre de mutualiser les couts de déploiement et d’infléchir le modèle économique et d’intégrer des mesures de péréquation incontournables.

Autrement dit, les collectivités territoriales devront s’impliquer car le Très Haut débit représente un enjeu incontournable d’attractivité territoriale, une infrastructure « vitale » …

D’autant que le développement du THD mobile exige également une infrastructure appropriée afin d’assurer la montée en puissance exigées par les nouveaux besoins de l’internet mobile (débits de l’ordre de 100 Mega bitq à 1 gigabit/ seconde) ce que ne permet pas le 3G actuel contrairement au 4G. Débits qui ne pourront être atteints que par Wi Max ou les ondes libérées par le passage de la télévision analogique à la télévision numérique (le fameux « Dividende numérique ») via la TNT. Deux questions sont encore en suspens dans ce domaine : la couverture effective des territoires et le coté sanitaire (impact des ondes sur la santé).

 

Il est impératif de définir un véritable « Schéma Directeur Territoriaux d’Aménagement Numérique » qui intègre à la fois un mixt des solutions techniques adaptées comme de nouvelles clés de financement : subventions et garanties d’emprunt, incitations fiscales afin de privilégier la fibre sur le cuivre, meilleure rémunération au niveau des contenus de l’infrastructure …

Sans volonté politique et sans l’action résolue de la puissance publique (Etat comme collectivités), la France risque fort de voir la fracture numérique s’ élargir entre ville et campagne et prendre un retard dans son développement économique préoccupant.

 

 

Révolution numérique : parlons un peu tuyaux …

web-2.jpgMajoritaire en France, l’ADSL fait l’objet pourtant de critiques croissantes des internautes rêvant aux nouveau territoires virtuels promis par les opérateurs et obligés de se limiter au tortillard proposé par les communications actuelles (bande passante de 512 Ko).La frustration est désormais dans le fruit, ce qui signifie que le moteur qui anime notre société depuis le jardin d’Eden, est en marche, la situation devrait évoluer …

Ce ressenti est apparu nettement lors de la réunion organisée sur cette thématique et déjà abordé dans une note précédente. Selon le statut de chaque acteur, le sens de certains mots revêt une signification toute différente.
Pour l’opérateur historique et les textes officiels, le « haut débit » commence effectivement et contractuellement à 512 Ko, mais pour l’internaute désirant avoir droit au « triple play » (accés  à Internet, au téléphone et à la télévision avec la même connexion) ce débit est notoirement insuffisant, d’où controverse ….

L’enquête annuelle réalisée par le CREDOC sur la diffusion des technologies de l’information et de la communication en France en est l’illustration. Cette étude précieuse permet chaque année de dresser un état des lieux et d’analyser les tendances de fond d’un secteur particulièrement dynamique.

Constat, même si la situation progresse, les teintes du cliché sont toujours sépias. Le rythme de pénétration de l’internet dans les foyers se ralentit, mais la qualité de la connexion s’améliore peu à peu :  67 % des Français de plus de 18 ans disposent d’un ordinateur à domicile contre 64 % en 2007 et 58 % des personnes interrogées (contre 53 % en 2007) déclarent disposer d’une connexion internet. Le bas-débit (attention, inférieur à 512 Ko !) ne concerne plus que 2 % des Français. Mais la fracture numérique n’est pas seulement territoriale, elle est également générationnelle et sociale (ne sont connectés que 14 % des plus de 70 ans et un tiers des personnes disposant d’un revenu mensuel inférieur à 900 euro).

Pourtant force est de constater qu’internet est le réseau de communication dont la pénétration aura était la plus massive et rapide de notre histoire (20 fois que le téléphone, 10 fois que la radio, 3 fopis que la télé). Entre le début des années 2000 est aujourd’hui, la progression est fulgurante, paradoxalement cela ne suffit plus, la révolution des usages ayant été encore plus exponentielle !

La responsabilité d’un tel décalage est à chercher du coté de l’émergence du Web 2.0, dont un des déterminants est le développement des wikis. Ces outils collaboratifs transforment de fait l’internaute, hier passif, en producteur de contenus, dont pour certains multimédias. Contenus générant des besoins en « tuyauterie » croissants. L’intelligence collective ne se suffit plus de données textuelles ; illustration : la bande passante utilisée par You Tube en 2007, équivaut à celle du Net en … 2000 !

Nous sommes entrées dans le deuxième âge du web. Pour Tim O’Reilly, l’inventeur du terme Web 2.00 ;  « les données sont le nouvel Intel Inside » (data is the next Intel Inside) … Les flux de données que les « tuyaux » transportent sont désormais l’essentiel. Le point de rupture (tipping point) est atteint avec les nouvelles exigences des internautes … Nous ne sommes qu’au début d’un gigantesque big bang, celui de l’ère « connectée ». Une évolution des usages, qui en cette période de crise, arrive à point, tant elle aura des retombées économiques importantes … Le temps de la « longue traine » est arrivé encore faut il réaliser les investissements nécéssaires … Car pour qu’il y est du flux encore faut il que les tuyaux suivent …

Reparlons donc infrastructures, car il s’agit également de cela  …

 

 

 

HighTech.jpg L’ADSL, du transitoire qui dure

Aujourd’hui, les technologies ADSL montrent leurs limites : débits peu élevés, dégradation du signal en fonction de la distance entre répartiteur et usager (ce qui arrive à Trilport), déséquilibre entre débit descendant et débit montant (les internautes devenant fournisseurs de contenus, ils ont besoin de débit synchrone) et impossibilité de satisfaire à la demande croissante de connectivité nomade.

Situation qui amène les opérateurs à  déployer des réseaux basés sur les technologies radio ou optique. Mais cela demande du temps et des investissements considérables (voir note précédente) pour un bénéfice quasi nul : le prix de l’abonnement de base, étant identique, que le débit soit de 512 ko ou de 2Mo !
Ce qui explique la frilosité assumée des opérateurs. France Télécom dépositaire d’un réseau de cuivre tentaculaire met donc tout en œuvre trés logiquement pour exploiter le plus longtemps possible, l’infrastructure existante, pourtant non dédiée à l’origine au transport d’informations numériques à haut débit.

Rappelons que l’intervention publique n’est autorisée que pour les infrastructures dites passives (le réseau), et non pour les éléments dits actifs (répartiteur ou DSLAM) ou presque pas (zone d’ombre constatée) !

Les internautes devront donc faire preuve de patience, certaines solutions techniques devraient cependant poindre dans les prochaines semaines et permettront de pallier temporairement aux manques actuels :  nouvelles technologies boostant le signal transitant sur le cuivre, utilisation de fibre otique pour rapprocher les répartiteurs des usagers (type NRA ZO)  …  A ce sujet, il serait utile aux opérateurs et aux collectivités de savoir réellement où passent les différents réseaux de fibres installs (dont notamment ceux d’Orange).
Signe encourageant dans ce contexte, le nouveau positionnement d’Orange, désromais fournisseur de contenus télévisés et multimédias, il aura directement intérêt à ce que le trés haut débit arrive jusque chez les usagers (peut on encore les appeler internautes ?) afin d’équilibrer les investissements considérables entis dans ce domaine. Associer contenu et tuyaux, cela ne vous rappelle personne ? Le rêve de Jean Marie Messier (le maître du monde selon les guignols) commence à devenir réalité et c’est Orange qui le réalise !

AUjourd’hui en France, l’ADSL représente 95 % des accès Internet haut débit, 13 millions d’abonnés sur 13,7 millions d’abonnés « haut débit » (pour 15,9 millions d’abonnés au net) les technologies alternatives (filaires ou non) se développent cependant peu à peu. Cette situation constitue une exception Européenne, sur le continent les technologies alternatives représentant entre 20 à 30 % de parts de marché.

 

Vous avez dit FFTH (Fiber To The Home) ?

Chaque spécialiste l’admet, la fibre optique constitue l’avenir immédiat. Elle autorise des débits virtuellement illimités et n’est pratiquement pas sensible à la distance (pas ou peu de perte de signal). Il suffira de changer certains équipements actifs, pour atteindre des débits 10, 100 ou 1000 fois supérieurs à ceux obtenus aujourd’hui. A l’étranger, la desserte très haut débit par fibre optique a déjà pris de l’avance, surtout en Asie, Etats-Unis et Europe du Nord.

Principal obstacle rencontré, le cout du génie civil : tranchées, pose des fourreaux, pénétration dans les immeubles, qui est inversement proportionnel à la densité urbaine. Pourtant des solutions économiques existent : mutualisation des infrastructures (réseaux électriques aériens, réseaux de distribution d’eau et d’assainissement …). Le déploiement en aérien sur les infrastructures existantes permettrait de diminuer considérablement le coût de déploiement, ces réseaux présentant, entre autres caractéristiques, un maillage continu du territoire jusqu’à l’usager desservant la totalité des immeubles et maisons individuelles ; pour exemple, les réseaux aériens représentent 60 % du déploiement des réseaux en fibre optique aux USA, c’est grâce également à l’aérien que le Japon et la Corée du Sud ont développé leur réseau à faible coût : résultat  près des deux tiers des 30 millions de foyers fibrés sont en Asie. C’est notamment le sens de certaines pistes d’action proposés dans le rapport d’Eric Besson, « France Numérique 2012 ».

Encore faudrait-il pouvoir déjà utiliser les réseaux et les fourreaux existants ! Problème, aujourd’hui encore comme l’a fait remarquer lors de notre réunion le Vice Président du Conseil Général Bertand Caparroy, personne ne sait encore exactement où passent les fourreaux de France Télécom, la mutualisation des réseaux promise dans les textes de loi (loi sur la modernisation de l’économie, 2008) est encore à venir !

Autre pierre d’achoppement: la partie terminale, où comment atteindre jusqu’à chez eux les internautes. Deux technologies s’opposent : celle d’Orange et SFR, la monofibre (ou GPON, une seule fibre jusqu’au au pied de l’immeuble, se divisant ensuite pour atteindre chaque abonné), la multifibre, préconisée par Free, soit une fibre par abonné de bout en bout, ce qui permet de changer d’opérateur, et garantit les débits annoncés ; les deux solutions étant aujourd’hui bien évidemment incompatibles !

 

Téléphonie mobile ou fixe ?

Si l’utilisation du téléphone mobile poursuit sa progression, les utilisateurs d’appareils mobiles sont deux fois plus nombreux que les utilisateurs d’ordinateurs ; malgré l’augmentation des débits disponibles, la puissance des nouveaux terminaux,  les nouveaux services proposés, utiliser son téléphone portable pour surfer sur internet, n’est toujours pas une réalité française ! 6 % des possesseurs de téléphone portable déclarent l’utiliser pour aller sur Internet, 2 % s’en servent pour regarder la télé. Contrairement au Japon ou à la Corée, le premier moyen d’accéder à l’internet, n’est plus le PC mais le téléphone mobile !

Il faut dire que le réseau 3G + n’est pas déployé sur tout le territoire, loin s’en faut, puisqu’elle ne concerne que 70% du territoire avec des débits très variables !

Pourtant constat paradoxal : autant la téléphonie mobile progresse, autant 2008 marque le retour de la téléphonie fixe (85 % de la population). Conséquence du développement des offres « triple play » qui nécessitent une ligne fixe : 17 % des Français déclarent recevoir la télévision par ADSL contre seulement 10 % l’année dernière. Evolution intéressante lorsqu’on la compare à la part de marché de la réception hertzienne, qui représente désormais moins de 70% !

Dans ce domaine cependant, un sujet fait controverse, celui du risque sanitaire ptentiel causer par les antennes. Rien d’établi pour l’instant, mais cette question exige prudence et circonspection de la part des différents acteurs. Il est important que le débat se déroule sur des bases claires, afin que toute la lumière soit faite sur ces questions qui mêlent développement des territoires, enjeux économiques et risques sanitaires, qu’il s’agisse d’ailleurs des infrastructures de transport (antennes) ou des terminaux de réception et d’émission (les portables).

 

Et la TNT, quel rapport avec Internet ?

La télévision traverse une période de mutation profonde : au niveau des médias, avec la multiplication des écrans (télévision, ordinateurs fixes et portables, consoles de jeux,…), avec la diversification des modes de diffusion, l’amélioration de la qualité de l’image, et surtout les nouveaux modes de consommation : décalée (télévision de rattrapage sur internet), à la demande (Video-on-Demand), ou nomade (sur les téléphones) …  Une période qui trouvera son point de rupture en novembre 2011 avec le basculement généralisé du pays vers la diffusion numérique et la TNT et  l’extinction de la diffusion analogique.

Ce processus a une conséquence insoupçonnée, concernant directement Internet. Il permettra de libérer des fréquences basses, utilisées pour l’instant par la diffusion de la télévision hertzienne, présentant des caractéristiques de propagation exceptionnelles, le fameux « dividende numérique ». Précision, les fréquences actuellement utilisées par la 3G, sont moins performantes que celles de la 2G, en termes de propagation.

Un moment attendu impatiemment par les opérateurs Car les fréqeunces libérées (sous-bande (790-862 MHz), seront affectée à l’accès Internet haut débit. Ce sont les fréquences les plus basses, donc les plus performantes selon les spécialistes

 

Nouveaux usages, attention décollage

Le Web 2.0 » fait des internautes des co producteurs. Désormais c’est plus de 3 millions d’internautes français qui surfent sur le net comme créateurs de contenus et non plus comme simples visiteurs,

Internet sera ce que l’on en fera, le web étant le produit des effets de réseaux Plus exactement ce qu’en feront les générations qui sont nées avec (« digital natives ») … Car ce sont les usages qui font internet et la nouvelle génération d’internaute rêves de contrées inaccessibles à leurs parents.

Nous entrons, progressivement dans l’ère du « toujours connecté » (always on), les nouveaux usages apportés par le web 2.00, ne sont que le prélude à une véritable révolution, que nous aborderons dans une prochaine note …. .

Pourtant, la fracture numérique est toujours présente : générationnelle, sociale et géographique. Si plus de 1,3 milliard de personnes ont accès à l’internet fin 2007 (six mois auparavant, ils étaient à peine plus d’un milliard), à peine 2,9 % de la population africaine est connectée, 3,7 % pour l’Inde, 12,3 % pour la Chine et 19,8 % pour l’Amérique latine …

 

 

 

Mini abécédaire

ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) : C’est l’une des nombreuses technologies DSL (SDSL, VDSL, HDSL…), qui permet d’utiliser le réseau téléphonique classique pour relier l’abonné à Internet de manière permanente, rapide et sans occuper la ligne téléphonique. Elle nécessite l’installation d’un appareillage électronique (DSLAM ou multiplexeur DSL) dans le central téléphonique dont dépend l’abonné.

Armature de collecte : Appelée également « Dorsale » ou « Backbone », l’armature de collecte relie les boucles locales, centralise les flux de télécommunication et assure l’interconnexion avec les réseaux nationaux et transnationaux. Ces armatures sont constituées de fibres optiques le plus souvent, mais également de faisceaux hertziens.

ARCEP, est l’autorité administrative indépendante chargé de réguler la concurrence dans le secteur des télécommunications afin de permettre l’entrée de nouveaux acteurs et le développement d’une concurrence. Elle joue un rôle clé dans un secteur en pleine transition concurrentielle. En favorisant la mise en place du dégroupage et l’investissement des alternatifs dans les infrastructures, elle a permis le développement du haut débit que notre pays connaît depuis cinq ans.

Boucle locale : Élément d’un réseau de télécommunications desservant directement l’abonné. Appelé également « dernier kilomètre », il s’agit le plus souvent du fil téléphonique en cuivre entre l’abonné et le central téléphonique de France Télécom. Mais il s’agit également de toute la zone desservie par une technologie hertzienne (GSM, UMTS, boucle locale radio, Wi-Fi, Wi-Max…). BLR, Wi-Fi, UMTS, Wi-Max : Boucle Locale Radio (BLR), Wireless-Fidelity (Wi-Fi), UMTS, Wi-Max : principales technologies permettant de relier l’abonné au réseau de l’opérateur par voie hertzienne, elles nécessitent l’implantation d’une antenne par l’opérateur sur un point élevé d’un territoire, et une autre antenne chez l’abonné.

Courant Porteur en Ligne (CPL) : Technologie qui permet de transmettre des télécommunications par le réseau électrique classique.

Débit : Le débit, ou bande passante, sert à mesurer la vitesse de transmission des données. L’unité de mesure est le nombre de bits (données) par seconde. Elle s’écrit « bit/s » ou « bps ».

1 kilo bit par seconde (1 Kbit/s) = 1000 bits par seconde,

1 Méga bit par seconde (1 Mbit/s) = 1000 kilo bit par seconde,

1 Giga bit par seconde (1 Gbit/s) = 1000 Méga bit par seconde.

Débits asymétriques : De nombreuses technologies offrent un débit parfois rapide pour la réception de données, mais encore très faible pour l’envoi de données. Cela concerne l’ADSL, mais aussi le satellite, le câble… Ainsi, l’ADSL 512 indique que la réception peut atteindre 512 Kbit/s, tandis que l’émission s’élève au mieux à 128 Kbit/s.

Dégroupage : Une ligne téléphonique est dégroupée lorsque le service d’accès Internet et éventuellement téléphonique est apporté par un opérateur autre que France Télécom. Il faut pour cela que ce nouvel opérateur ait ses propres installations dans le central téléphonique. Le dégroupage permet de faire passer des services nouveaux, des débits plus élevés, et ce, à des coûts souvent moindres pour l’utilisateur final.

Faisceau hertzien : Technologie de collecte dite de « point à point », c’est à dire ne permettant pas de desservir l’abonné, mais transférant d’un émetteur à un récepteur des volumes de données très importants, sans travaux lourds de génie civil.

Fibre optique : Technologie très ancienne pour les réseaux de collecte (backbone), mais nouvelle pour la desserte de l’abonné. Peu développée encore en France, l’infrastructure optique de bout en bout (FTTB ou FTTH) se généralise partout progressivement, car elle permet des débits très élevés, dont la limite n’est pas encore connue. Sa mise en oeuvre nécessite en revanche très souvent d’importants travaux de génie civil.

Fournisseur d’accès Internet (FAI) : Ce terme désigne les sociétés spécialisées proposant au minimum à leurs abonnés une connexion à Internet, une adresse de messagerie, un hébergement de site personnel et un portail (page d’accueil) pour naviguer sur Internet. La plupart des FAI proposent de nombreux autres services, dont certains sont payants.

Haut débit : les prestataires de services de télécommunications appellent « haut débit » l’envoi de données plus rapide que le modem RTC ou numéris, et « très haut débit » tout débit supérieur à 1 Méga bits par seconde. Il n’y a pas encore de normalisation mondiale pour une définition technique uniforme du bas, moyen, haut et très haut débit. En Europe, les catégories retenues concernent des débits exclusivement symétriques :

Moins de 128 Kbit/s = bas débit,

Entre 128 Kbit/s et 2 Mbit/s = moyen débit,

Entre 2 Mbit/s et 10 Mbit/s = haut débit,

Plus de 10 Mbit/s = très haut débit

Satellite : Technologie de collecte par voie hertzienne, souple d’utilisation, mais dont l’abonnement reste très cher, et qui souffre d’un temps de latence (décalage entre l’envoi et la réception des données) qui limite son utilisation pour de nombreux services ou applications.

xDSL Le terme DSL ou xDSL signifie Digital Subscriber Line (Ligne numérique d’abonné) et regroupe l’ensemble des technologies mises en place pour un transport numérique de l’information sur une simple ligne de raccordement téléphonique. (source comment ca marche.com)

WiFi Un réseau sans fil (en anglais wireless network) est, comme son nom l’indique, un réseau dans lequel au moins deux terminaux (ordinateur portable, PDA, etc.) peuvent communiquer sans liaison filaire. Grâce aux réseaux sans fil, un utilisateur a la possibilité de rester connecté tout en se déplaçant dans un périmètre géographique de quelques dizaines de mètres. (source comment ca marche.com)

WIMAX Le WiMAX est une technologie hertzienne de transmission de données à haut débit. Elle permet notamment de surfer sur Internet en haut débit, de téléphoner (VoIP), ou encore d’interconnecter des réseaux d’entreprises. Contrairement à l’ADSL ou une autre technologie filaire, le WiMAX utilise les ondes radio, tout comme vous utilisez déjà la radio avec votre téléphone portable. (source Altitudetelecom.fr)