Petites villes : Vous avez dit égalité des territoires ?

apvf.jpgLe calendrier a parfois de ces coïncidences, un vrai signe du destin ! Alors que les 16 eme Assises des Petites villes de France (APVF) se déroulaient à Saint Rémy de Provence avec pour thèmatique « les fractures territoriales », les Sénateurs débutaient l’examen du 1er volet des lois sur la décentralisation, relatif à la métropolisation des grandes agglomérations (Paris, Lyon, Marseille ou PLM).
Sujet explosif à Saint Remy, la très grande majorité des Maires des Bouches du Rhône concernées par la création de la métropole Marseille-Aix (109 sur 119), toutes couleurs politiques confondues s’opposant àla création de cette métropole. Deux motifs principaux à l’origine de cette fronde : la situation financière délicate de Marseille et les conditions de gouvernance proposées, dont la plupart se retrouvent exclus. Une métropole « ne se décrète pas, elle ne peut qu’être le fruit d’un consensus », a rappelé Hervé Chérubini, Maire de Saint Rémy lors de son mot d’accueil. Cependant la messe n’est pas encore dite, loin s’en faut, et bien des péripéties sont à venir, que ce soit au Sénat ou à l’Assemblée, avant le vote définitif des textes.

Invités d’honneur des assisses 2013 : Claude Bartolone, Président de l’Assemblée nationale et Cécile Duflot, Ministre de l’Égalité des territoires et du Logement dont le discours était attendu vu l’actualité de ses projets. Les lois sur l’organisation territoriale ne passionneront pas nos concitoyens qui ont bien d’autres priorités en tête, mais elles  transformeront profondément et durablement le paysage institutionnel et le quotidien de chacun.

Beaucoup d’élus sont fidèles au rendez vous annuel propoé par l’APVF car ces deux jours d’assises se révèlent trés utiles, chacun peut  :

  • aborder des sujets « pratico pratiques » : échanges, retours d’expérience, recherches de solution … Les ateliers sur les conséquences de la baisse des dotations, la transition énergétique ou la mise en place des rythmes scolaires ont été trés appréciés cette année,
  • prendre un peu de hauteur, grâce aux débats de fond proposés apportant des clés de lecture utiles sur les évolutions en cours,
  • peser dans les débats institutionnels, afin de faire entendre la voix particulière des petites villes qui n’ont pas la puissance d’autres « lobbys » plus puissants,

Le sujet présent dans tous débats et conversations a bien été celui de la réforme territoriale. Chacun aujourd’hui mesure qu’il vaut mieux vaut réformer un système lorsque tout va bien, à froid, en ayant le temps de bien faire les choses et d’accompagner le mouvement, qu’accomplir cette même réforme à chaud, dans l’urgence de la crise comme aujourd’hui !
La crise budgétaire actuelle fait que tous les robinets se ferment au même moment face à des citoyens de plus en plus en difficulté et désemparé toujours plus.

Un autre paramètre perturbe cette réforme déjà délicate à mener : le manque de consensus et d’unité des divers représentants d’associations de collectivités; le bal des égos est ouvert : Régions, département, Agglomérations, grandes villes … Si officiellement personne ne veut du statut co, chacun veut sortir de cette séquence difficile renforcé, c’est à qui mangera l’autre ! Je souhaite bien du plaisir à Marylise Lebranchu, Ministre en charge de cette réforme qui ne méritait certainement pas un tel sort et ces  réactions « corporate » voir corporatistes.

Voici quelques impressions personnelles, pêle mêle, sur deux journées riches en enseignements et en interrogations concernant le devenir de nos collectivités !

 

 

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Cécile Duflot aprés son discours

 

Chacun s’accorde à dire qu’il faut clarifier, moderniser l’organisation territoriale, mais campe sur ses positions, une posture impossible à tenir dans le temps. Vu le blocage actuel, la théorie de l’évolution, chère à Darwin va certainement  trouver ici un nouveau champ d’expérimentation :

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. »

Certaines tendances se dessinent cependant peu à peu …

Lister de Paris capitale, un mode d’organisation standard s’imposant à tous et partout, n’apparait plus adapté à la France de 2013, qui n’est plus ce monolithe jacobin issu des réformes de Napoléon 1er. La dimension  « locale » prend enfin toute sa valeur et doit absolument désormais être prise en compte. Il faut intégrer les éléments de contextualisation.
Une certitude cependant s’impose à tous  : nos territoires devront s’adapter aux mutations en cours ou disparaître, tant le nouveau monde qui émerge est différent … La résilience devient comme une assurance vie face aux aléas multiples d’aujourd’hui et encore plus de demain : climat, réchauffement planétaire, mondialisation, révolution d’Internet … Les politiques publiques qu’elles soient nationales ou locales, pour être mis en œuvre efficacement doivent se nourrir de ce mouvement et surtout rester dans le tempo.
Ne reste plus qu’à dessiner et mettre en place une nouvelle organisation, qui tienne compte justement des particularités de chaque territoire : forces, faiblesses, contraintes, potentialités … Encore faut il renforcer le principe de solidarité afin que l’égalité des citoyens soit plus qu’un objectif lointain et flou, ou un slogan sans fond mais une réalité concrète et surtout partagée par tous !
Nous aurons le temps de revenir sur cette problématique, le parlement devant  débattre dans les prochains mois de trois textes de loi : une sur les métropoles (PLM), l’autre sur l’articulation département / région, l’autre sur le bloc communal et le dualisme intercommunalité / Communes d’une loi.
Lors de ces assistes, la présence de grands témoins, chercheurs ou élus (n’ayant plus de plan de carrière en tête, il en existe encore quelques rares spécimens) contribuent à faire bouger les lignes et permettent d’aborder dans les tables rondes proposées, des débats de fond sur des sujets de société importants pour notre vie quotidienne, avec des angles de vue souvent stimulants qui nous changent quelque peu de l’écume médiatique dominante (cf les duels télévisés TNTique de quelques happy few) ou des propos lénifiant que l’on entend trop souvent.
Le grand témoin 2013, Christophe Giully l’auteur de « Fractures françaises », nous a décrit un contexte territorial contrasté, j’y reviendrais dans un prochain billet tant la problématique soulevée révèle une fracture territoriale qui s’aggrave et concerne directement les villes du « péri urbain ».
Les petites villes se retrouvent en effet au cœur de la carte des fragilités et sont en première ligne pour agir et animer des réseaux de solidarité menacés aujourd’hui qui sont autant de digues face aux ravages de la crise. Pourtant, toutes les décisions institutionnelles ou budgétaires de ces dernières années gagent leur capacité d’action et pertrubent la dynamique territoriale portés par les élus, surtout dans le monde rural ou lorsque la commune n’est pas riche !
Reconnaître le fait métropolitain, une thématique trés à la mode aujourd’hui,  n’interdit pas pour autant de reconnaître le fait rural. Il ne s’agit pas de privilégier tel ou tel territoire, mais d’aborder de manière républicaine une problématique d’autant plus délicate que nous sommes en crise longue et dure. Il faut évoquer sans langue de bois, la difficulté de mettre en équation  l’égalité des citoyens de ce pays selon leur lieu d’habitation. Trop de collectivités, notamment rurales, ne disposent même plus du minimum pour fonctionner, elles accueillent pourtant et de plus en plus les populations les plus pauvres frappées des problèmes d’emplois, de mobilités ou encore de précarité énergétique, la Seine et Marne en Ile de France est trés représentative de ce dualisme.
Autant dire que si les baisses de dotation évoquées se font  automatiquement, à l’aveugle, sans tenir compte des ressources de chaque collectivité, elles constituent autant d’épées de Damocles pour les territoires.
Lors d’une table ronde, le représentant national des entreprises des Travaux Publics s’est publiquement inquiété des conséquences des baisses de dotations envisagées par le gouvernement, qui sont pouratn grandement dues à la réforme de la Taxe professionnelle (TP)  de Nicolas Sarkozy. Attention à la casse économique !
Rappelons que 72% de l’investissement public provient des collectivités, et que cet investissement est  majoritairement pourvoyeur en emploi local. Les collectivités ont déjà été considérablement ébranlées par la réforme de la TP, les transferts de charges non compensés, et dans ce contexte instable, la baisse des dotations risque d’avoir des répercussions sociales et économiques importantes.
L’APVF plaide pour un prélèvement « exceptionnel » (la sémantique est ici importante) et demande que les baisses soient modulés selon les difficultés et ressources de chaque ville, notamment des moins riches, et d’un lissage du repli des dotations sur un ou deux budgets de plus en privilégiant le volet investissement.
Le renforcement des métropoles, s’il est utile et nécessaire, ne peut constituer l’alpha et l’oméga d’un aménagement du territoire juste. Si notre pays a effectivement besoin de grandes villes fortes et puissantes comme moteurs de développement, il faut souligner que l’intelligence collective, l’innovation et les ressources naturelles ne sont pas exclusivement localisées dans ces périmètres. Des millions de personnes, de plus en plus en difficulté vivent dans l’espace péri urbain ou rural.
La future organisation territoriale proposée ne doit pas aspirer (« vampiriser ») toutes les ressources vers la seule ville centre mais irriguer tout le territoire … Notre objectif commun doit être de développer des territoires intelligents, plutôt que de se limiter aux seules villes intelligentes (entendre les métropoles ou les grandes villes) qui se doivent également de devenir désirable et surtout accessible à tous … A l’heure d’internet, la force du réseau neuronal que pourrait constituer notre future organisation territoriale n’est pas à sous estimer, elle est porteuse de développement partagé et de dynamique territoriale.
Cécile Duflot dans une intervention attendue a rappelé qu’elle était Ministre de l’égalité des territoires, ce qui n’est pas anecdotique et correspond à son engagement personnel et au sens de la thématique principale de ces assises.
« La France ce n’est pas simplement une histoire c’est aussi et surtout une géographie, qui constitue une de ses richesses. C’est bien l’égalité qui met en mouvement notre pays depuis la révolution : égalité des territoires, mais aussi et surtout égalité des citoyens sur leur territoire. »
La Ministre considère que les petites villes jouent un rôle essentiel d’impulsion et de structuration du territoire, bien que la tendance à la Metropolisation soit réelle. Les petites villes sont de fait des pivots de l’articulation entre urbain et rural et au cœur de la cohérence et de l’efficacité du pays. Mais pour qu’elles puissent porter une action publique locale, combattre les fractures territoriales et maintenir la cohésion sociale dans le pays, il faut leur donner des capacités de résilience face à la crise.
Lors de son intervention, Cécile Duflot a présenté ses priorités en termes de politiques publiques en faveur de l’égalité des territoires :
  • Le numérique avec le Plan Très haut débit, qui aura des effets de levier massifs sur la mise en capacité de tous les territoires et qui est intègre une logique de péréquation : dans les territoires les moins denses et les plus enclavés, le financement de l’État sera plus important que dans les villes denses. Cécile Duflot a insisté à juste titre sur la dimension des usages numériques :  » L’important c’est l’usage ». Des propos appréciés des élus des petites villes,
  • La mise en œuvre d’une planification urbaine pour « asseoir les projets de territoire ». Le projet de loi logement et urbanisme, qui sera présenté au Conseil des ministres d’ici l’été 2013, proposera des mesures, dont le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, pour lequel la majorité des Maires de l’APVF sont plus que réservés, estimant qu’il est primordial de laisser les communes libres de choisir. Beaucoup d’entre eux, dont je suis, s’étonnent que le scenario de renforcer  le rôle prescipteur du Schma de Cohérence Territorial n’est pas été exploré en priorité.
Enfin la Ministre a conclu en occitan son propos avec une citation du local de l’étape, Frédéric Mistral :
 “plus les racines d’un arbre sont profondes, plus ses feuilles montent haut »
 
Encore faut il qu’il y est toujours des racines pour alimenter en sève des arbres qui soient présents sur tout le territoire …
 
L’Association des Petites Villes de France ou APVF
@petitesvilles
http://www.apvf.asso.fr
Cette association réunit 1 100 maires de villes peuplées de 2 500 à 25 000 habitants. Elle a pour objectif de porter la voix des petites villes, qui représentent près de 19 millions d’habitants, soit 30 % de la population française.

Déviation : l’aprés enquête publique

deviation-5.jpgJe remercie les signataires de la pétition initiée à l’occasion de l’enquête publique sur le Schéma Directeur Régional d’Ile de France (SDRIF) destinée à obtenir la réinscription de la déviation de Trilport. Nous avons réuni prés de 1500 signatures, un nombre significatif compte tenu de nos moyens limités et qui démontre l’importance de ce contournement pour nos concitoyens.
J’ai remis la pétition et la contribution au SDRIF élaborée par la ville de Trilport au Commissaire Enquêteur et au Vice Président de la Région, Alain Amedro, avec le soutien des conseillères régionales Brigitte Eude et Geneviève Wortham que je tiens à remercier.

Ma ligne de conduite n’a jamais varié : faire bouger les lignes et progresser concrètement sur ce dossier vu son enjeu pour notre territoire. Il est essentiel pour ce faire, de rassembler toutes les énergies et bonnes volontés, quelque soit la sensibilité politique des différents acteurs, plutôt que d’opposer les uns aux autres par un calcul politicien contreproductif à terme. L’objectif poursuivi est d’aboutir à la réalisation concrète de la déviation, ce qui nécessite vu le contexte budgétaire trés contraint de réunir un tour de table financier pluriel.

Ce Schéma Directeur est marqué incontestablement de l’empreinte du réseau du Grand Paris. Il délaisse quelque peu, à mes yeux, le volet transport relatif à la grande couronne, qui doit pourtant être abordé en dynamique, et non de manière statique, le statu co n’étant pas envisageable pour 2030. La Seine et Marne, chacun le reconnait, présente beaucoup d’atouts qui devraient lui permettre d’apporter une véritable valeur ajoutée à l’Ile de France. Encore lui faut il combler certaines fractures qui s’aggravent et peuvent perturber son développement, que ces fractures soient territoriale, numérique, sociale ou liées aux mobilités. Nos demandes portent justement sur cette dernière fracture et sont de deux ordres :

  • Electrifier la ligne ferrée Trilport / La Ferté Milon, avant 2024
  • Réintégrer le contournement de Meaux Est, dit « déviation de Trilport », absent de ce Schéma alors qu’il était retenu dans le projet régional de 2008

Pourquoi ?

C’est le fond de la contribution que nous avons remis au Commissaire Enquêteur et au Vice Président de la Région et dont je vous présente une synthèse …

 

 

 

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Distribution de la pétition durant le bouchon quotidien

 

L’Île-de-France est multiple, riche des différents territoires qui la composent : Paris, la zone dense de sa périphérie, les villes moyennes de la grande couronne, le secteur dit « péri urbain », puis au bout du bout, les grands espaces naturels, forestiers ou agricoles des franges franciliennes.
Il n’est pas possible de réduire notre region au seul fait métropolitain, c’est tout l’enjeu d’un document stratégique de portée globale qui se doit de s’adresser à tous ces territoires pour apporter des réponses concrètes aux différents problématiques qu’ils doivent surmonter aujourd’hui, et demain.

Il ressort du schéma directeur proposé que les infrastructures liées au transport inscrites pour la Seine et Marne, sont relatives au réseau du Grand Paris Express. Ma volonté n’est pas d’opposer le bien fondé de tel ou tel projet, mais de rappeler les nuisances quotidiennes et croissantes subies par des milliers de franciliens de la grande couronne, pour lesquels il est important que le SDRIF propose des perspectives d’amélioration d’ici 2030.

D’autant que ce même document fixe un rythme de production de 70 000 logements / an; la Seine et Marne prend toute sa part dans cet effort, rappelons qu’entre 1982 et 2009 elle a connu la plus forte croissance démographique du pays avec une hausse de 10 % de sa population qui a doublé entre 1968 et 2004, pour atteindre 1,25 millions d’habitants !
A contrario, le taux d’emploi (0,66 emploi pour un actif) est un des plus faibles du pays, conséquence, les seine et marnais se déplacent, hors département pour aller travailler, le plus souvent vers la région parisienne.
L’infrastructure de transport, routier et ferré qui maille notre département date des années 1970, elle est totalement sous dimensionnée aujourd’hui, c’est dire son inadaptation aux enjeux de la Seine et Marne de 2030 ! Un constat qui concerne autant les transports ferrés que routiers. C’est le sens de la contribution de la ville de Trilport qui aborde le domaine éminemment stratégique des mobilités et des contraintes de plus en plus fortes, qui fragilisent ce territoire et altèrent gravement le cadre de vie et le quotidien de milliers d’habitants et d’usagers.

La déviation de Trilport figurait dans le précédent SDRIF de 2008 conduit par Mireille Ferri. Son élaboration avait privilégiée une vision grand angle ne négligeant ni la grande couronne, ni les franges franciliennes, et intégrant les problématiques particulières et spécifiques de certains territoires dont la Seine et Marne. Si un élément caractérise le nouveau Schéma Directeur, c’est l’importance prise par le réseau et l’infrastructure du Grand Paris Express (GPE) dans la réflexion régionale.
Un prisme quelque peu déformateur, tant cette future infrastructure impacte également la grande couronne vu la nécessité de mettre à niveau le réseau actuel sous dimensionné et défaillant, de l’interconnecter avec celui  du GPE dans une logique de maillage et de privilégier une logique inter modale intégrant pour la Seine et Marne le réseau routier dans cette approche : bus, parcs relais …

Développer un territoire ne peut se limiter à « produire » de l’habitat, mais doit intégrer d’autres impératifs dont ceux du dimensionnement de l’offre en transport comme en infrastructures afin d’accompagner la dynamique territoriale. La route constitue en Seine et Marne, et pour de très longues années, un vecteur incontournable pour les habitants, le développement économique mais aussi les circulations de transit, y compris en provenance de la petite couronne ou de Paris.

 Les deux demandes émises par la ville  de Trilport répondent à cette nécessité et constituent des opérations d’intérêt régional du fait de leur portée symbolique, leur importance en terme d’aménagement et d’attractivité d’un territoire dont certains pans sobt considérés à tort ou à raison comme délaissés, de leur incidence directe sur le cadre de vie quotidien de plusieurs milliers d’habitants, mais aussi du cout de leur réalisation, qu’une intercommunalité ou un département ne peuvent supporter seuls.
Chacun peut comprendre vu le contexte budgétaire contraint actuel que le tour de table destiné à financer de telles infrastructures ne soit pas immédiat,mais d’ici 2030, bien des évènements peuvent se produire !
Ne pas inscrire aujourd’hui dans le Schéma Directeur Régional la réalisation de ces opérations  les condamnent de fait jusqu’en 2030, ce que les habitants qui subissent des nuisances de plus en en plus insupportables ne peuvent accepter.

Le présent ne doit pas hypothéquer l’avenir, et la création du réseau du Grand Paris Express interdire aux territoires de la Grande Couronne un développement harmonieux. La Seine et Marne est avant tout une terre d’avenir et de projets, qui porte les ferments d’un développement original respectueux des priorités environnementales et sociales de ce Schéma Directeur Régional

Encore un effort …

 

 

 

Historique du dossier

Ce n’est en réalité qu’en 2004, que le dossier de la déviation de Trilport a été lancé, même si dans l’inconscient collectif local, il est présent depuis les années 1970.

C’est à l’initiative de Vincent Eblé à son arrivée aux responsabilité de Président du Conseil Général de Seine et Marne suite aux nombreuses demandes des élus locaux que concrètement les services départementaux ont été chargé de lancer un dossier qui jusque là n’avait jamais été ouvert.

 

Première étape : l’élaboration du fuseau de passage de la déviation

Il a fait l’objet d’une importante concertation (2004 / 2006) entre les acteurs économiques, institutionnels et associatifs, en intégrant de multiples contraintes : typologiques (zone de forte pente, zone inondable), destination des sols et plus particulièrement les zones agricoles et boisées, présence de la voie ferrée Paris – Strasbourg, du canal de l’Ourcq et  Marne,  mesures de protection (captages, ZNIEFF, boisement ), bruit et insertion paysagère dans la vallée de la Marne.

 

Deuxième étape : prise en considération par l’assemblée départementale.

L’assemblée départementale a voté la prise en considération de la déviation (2007) avec une estimation de l’aménagement à 45 000 000 € (valeur janvier 2007), dont 1 000 000 € en acquisitions foncières. Au regard du montant de cette réalisation, le Département de Seine-et-Marne, maître d’ouvrage, dans l’incapacité de réaliser seul cette infrastructure doit rechercher un cofinancement auprès de différents acteurs : Région Ile de France, intercommunalités …

 

Troisième étape : le vote du financement des études

La région ayant retenu la déviation dans son projet de Schéma Directeur (2008) a voté avec le Conseil Général dans le cadre du contrat particulier : « Région / Département 2007 / 2013 », le vote des études fines du contournement (4,3 millions d’euros).

Mais le gouvernement Fillon a refusé de valider le Schéma Directeur de 2008 voté par l’Assemblée Régionale et faisant l’objet d’un réel consensus du fait des lois sur le Grand Paris a depuis bloqué l’avancée du dossier, jusqu’à cette enquête publique. 

 

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Remise de la pétition et de la Contribution au Vice Président
avec les Conseillères Régionales Genevieve Wortham et Brigitte Eude 

 

Déviation : l’heure est à la mobilisation

 

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La longue et interminable procession de milliers d’automobiles et de poids lourds qui paralyse chaque jour Trilport et l’ensemble du pays de Meaux aux heures de pointe du matin et du soir, risque non seulement de perdurer au delà de 2030 mais bien de s’aggraver.
La déviation de Trilport n’est en effet  pas inscrite au Schéma Directeur Régional : « Ile de France, objectif 2030 » proposé à l’enquête publique, ce que nous ne pouvons accepter !

Le Schéma Directeur Régional d’Ile de France (ou SDRIF) fixe dans le temps et l’espace« les moyens de protection et de mise en valeur de l’environnement, la localisation des grandes infrastructures de transport et des grands équipements, détermine la localisation préférentielle des extensions urbaines, ainsi que des activités industrielles, artisanales, agricoles, forestières et touristiques. ».
C’est ensuite aux collectivités, via leurs documents d’urbanisme locaux respectifs de traduire concrètement les grandes orientations d’aménagement fixées. C’est dire son importance, d’autant que le SDRIF s’impose aux documents de planification « locaux » que sont le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) pour les intercommunalités ou le Plan Local d’Urbanisme (PLU) pour les communes. Tous doivent être compatibles avec le document régional.

Nous attendions légitimement que soit intégré la déviation de Trilport, dernier maillon du contournement de Meaux à ce schéma, d’autant que sa réalisation était inscrite dans le précédent document régional de 2008. C’est le refus du gouvernement Fillon de valider le projet adopté par les élus régionaux qui à l’époque avait bloqué l’évolution d’un dossier, pourtant sur orbite. Malheureusement, force est de constater qu’elle n’est aujourd’hui pas inscrite dans le nouveau Schéma Directeur régional soumis à l’enquête publique.

Que penser d’une telle omission ? Est il possible de  changer encore cette donne ?
Nous le pensons, c’est la raison de l’initiative  « La déviation c’est aussi votre affaire ».

Notre objectif est de mobiliser élus locaux et citoyens à participer activement à cette enquête publique, et de signer une pétition demandant à ce que la déviation de Trilport soit de nouveau inscrite au Schéma Directeur de la Région …

 

Pourquoi ?

 

 

 

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Il est bon de rappeler la procédure d’élaboration du SDRIF

Le document en vigueur est toujours celui de 1994 suite au refus du gouvernement précédent de valider le schéma élaboré par la région en 2008. L’émergence « soudaine » du Grand Paris avait été alors invoqué par le gouvernement Fillon, même si en filigrane apparaissait surtout une manoeuvre politique contre la Région Ile de France et la ville de Paris.
Son élaboration, sous la conduite éclairée de Mireille Ferri, avait fait l’objet d’une concertation inédite jusqu’alors, saluée pour sa qualité et son esprit d’ouverture par tous les acteurs, tant le document final respirait d’intelligence collective et stratégique et aboutissait à un consensus constructif, porteur de potentialités et de dynamique territoriale.
C’est une vision grand angle qui avait été privilégiée, ne négligeant ni la grande couronne, ni les franges franciliennes, sentiment renforcé par les résultats de l’enquête publique. 

Consensus délibérément ignoré par Christian Blanc, Ministre en charge du suivi de ce dossier; car pour qu’un Schéma Directeur Régional devienne effectif, l’intervention de l’Etat est indispensable : du décret de lancement de la procédure à celui de sa validation, suite à l’adoption du document définitif par l’assemblée régionale. C’est l’Etat avec ce décret, aprés avis du Conseil d’Etat, qui donne toute sa valeur juridique au nouveau Schéma Directeur et l’impose aux autres collectivités, afin de respecter le principe d’égalité entre collectivités.

Une élaboration qui respecte une longue procédure associant de multiples acteurs à différentes étapes de son déroulement. En premier lieu les acteurs associés (dont les chambres consulaires et les conseils généraux) invités à émettre des propositions si nécessaire. Aprés quelques aller et retour, le texte arrété est soumis au vote de l’assemblée.
Puis enfin arrive une étape cruciale, celle de l’enquête publique, durant laquelle l’implication directe des citoyens et des collectivités peut intervenir sans détour et directement. Nous en sommes à ce stade, et ce jusqu’à fin avril, c’est dire l’importance des semaines qui vont suivre …

 

Faut il souligner l’importance de cette déviation ?

Le trafic automobile (dont de plus en plus de poids lourds en transit) sur notre secteur est en augmentation constante et génère des nuisances multiples (environnement, bruit, temps perdu … ), Trilport constitue en effet l’unique point de franchissement de la Marne du secteur pour 5 départementales ! Un véritable goulot d’étranglement qui n’est pas qu’un problème Trilportais ou néo meldois, mais concerne tout un secteur qui s’étend sur plusieurs bassins de vie : de l’est à l’ouest (Communauté du Pays Fertois / Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux notamment) ou du nord au sud (Communauté de Communes du Pays de l’Ourcq et du Pays Créçois). 

Oubli d’autant plus incompréhensible que la Région Ile de France et le Département de Seine et Marne avaient, vu l’importance de cette infrastructure, intégré les études techniques de cette déviation au Contrat particulier Région et Département (montant 4,3 millions d’euros : financés à 50% par le Conseil général et 50% par le Conseil régional) voté en 2007 par les deux assemblées.
Décision restée sans suite après le refus du gouvernement Fillon de transmettre le projet de SDRIF voté par l’Assemblée régionale au Conseil d’État en prétextant les lois sur le Grand Paris apparus pourtant bien aprés.

Faut il rappeler le développement de nos territoires, qui va s’amplifier encore vu les objectifs en production de logements fixés par l’Etat et la Région, via notamment ce Schéma Directeur Régional afin de répondre aux besoins de l’Ile de France et de nos habitants !
Une étude de circulation récente réalisée par la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux dans le cadre de son Plan Local de Déplacement apporte un éclairage particulier sur les conséquences de la réalisation ou non de ce contournement d’ici quelques années.
Si rien n’est fait, la situation deviendra dramatique pour tout un territoire qui risque alors la paralysie. Une perspective intolérable pour la vie quotidienne de milliers d’habitants et le dynamisme territorial et économique de nos collectivités !

Aussi il apparaît essentiel, compte tenu de ces perspectives, de faire inscrire cet aménagement comme une des priorités structurantes au prochain Schéma Directeur de la Région Ile de France.

 

Pourquoi une telle omission ?

Chacun peut comprendre vu le contexte budgétaire contraint actuel que le tour de table pour financer une infrastructure de plus de 50 millions d’euros ne soit pas immédiat, mais cependant d’ici 2030, bien des évènements peuvent se produire !
Ne pas l’inscrire aujourd’hui, condamne ce projet jusqu’en 2030 et un statu co que nous ne pouvons accepter. Le présent ne doit pas hypothéquer l’avenir et le Grand Paris ne doit pas interdire aux territoires de la Grande Couronne de se développer harmonieusement.

 Si un élément caractérise ce nouveau Schéma Directeur, c’est effectivement l’importance prise par le Grand Paris et la métropole parisienne dans la réflexion régionale, prisme quelque peu déformateur. Faut il  souligner que l’Ile de France c’est également la Seine et Marne, département à fort potentiel qui représente prés de la moitié de sa superficie ! 
Si certains pensent que l’ambition des seine et marnais et de faire de leur territoire, une terre de rélégation, condamnée à accueillir décharges ou autres servitudes les plus diverses, gaspiller leurs espaces naturels et agricoles, ils risquent fort de déchanter. Ce territoire porte en lui les ferments d’un développement original qui apportera dans les prochaines années une véritable valeur ajoutée à cette région. Encore faut il réduire certaines fractures qui s’aggravent : territoriale, numérique, sociale et celle liée au transport.
L’actuelle infrastructure de transport, routier et ferré qui maille ce département date des années 1970, c’est dire son sous dimensionnement et son inadaptation aux enjeux de la Seine et Marne d’aujourd’hui et encore plus à celle de 2030, qui se trouvera confronté au développement exigé par la région en production de logements ou en développement d’activités.

Excepté les gares concernées par le Réseau du Grand Paris, peu de nouvelles infrastructures sont projetés dans le nouveau document.
Développer un territoire ne se limite pas simplement à construire de l’habitat, mais également à dimensionner l’offre en transport et les infrastructures pouvant porter et accompagner une telle dynamique territoriale, et qu’on le veuille ou non, la route dans le 77 est un vecteur important de transport, notamment de transit, ne serait ce que pour assurer une bonne intermodalité avec le Grand Paris.

 

 
 
L’enquête publique
 
L’enquête publique est la traduction du principe de participation inscrit dans la Charte constitutionnelle de l’environnement.
 
Article L 123-1 du Code de l’Environnement : « L’enquête publique a pour objet d’assurer l’information et la participation du public ainsi que la prise en compte des intérêts des tiers lors de l’élaboration des décisions susceptibles d’affecter l’environnement mentionnées à l’article L. 123-2.
Les observations et propositions recueillies au cours de l’enquête sont prises en considération par le maître d’ouvrage et par l’autorité compétente pour prendre la décision.»
 
L’enquête publique est donc ouverte jusqu’au 28 avril et chacun peut y participer (pour en savoir plus
 
 
 Permanences en Seine et Marne du Commissaire Enquêteur 
 
 
Mairie de Melun 
Espace Saint Jean : 26 place Saint Jean
Permanence le Samedi 27/04 de  9H à 12H
En dehors de cette permanence le dossier d’enquête est consultable à l’hôtel de ville, 16 rue Paul Doumer.
Permanences : Mardi 2/04 de 14H30 à 17H30 – Jeudi 11/04 de 14H30 à 17H30 – Jeudi 18/04 de 9H à 12H
 
Mairie de Meaux
2 Place de l’hôtel de ville
Permanences : Jeudi 28/03 de 9H à 12H – Vendredi 05/04 de 9H30 à 12H30 – Lundi 08/04 de 15H à 18H – Samedi 20/04 de 9H à 12H – Lundi 22 avril de 15H à 18H00
 
Mairie de Coulommiers
13 Rue du Général de Gaulle
Permanences : Vendredi de 29/03 de 14H30 à 17H30 – Vendredi de 05/04 de 14H30 à 17H30 – Lundi 15/04 de 9H à 12H – Vendredi de 19/04 de 14H à 17H – Mardi 23/04 de14H30 à 17H30
 
Mairie de Provins
5, place Maréchal Leclerc
Permanences : Samedi 30/03 de 9H à 12H – Mercredi 03/04 de 9H à 12H – Lundi 08/04 de 9H à 12H – Lundi 15/04 avril de 14H30 à 17H30 – Jeudi 25/04 de 14H à 17H  
 
Mairie de Torcy
Place de l’Appel du 18 juin 1940,Torcy
Permanences : Samedi 06/04 de 8H45 à 11H45 – Vendredi 12/04 de 8H45 à 11H45 – Mardi 16/04 de 14H à 17H – Lundi 22/04 de 14H à 17H – Vendredi 26/04 de 8H45 à 11H45
 
Mairie de Fontainebleau
40 Rue Grande
Permanences : Jeudi 28/03 de 14H30 à 17H30- Mercredi 3/04 de 14H30 à 17H30 – Mardi 9/04 de 14H30 à 17H30 – Jeudi 18/04 de 14H30 à 17H30 – Mardi 30/04 de 14H30 à 17H30
 

Pour 2013 « transforme ta main ! »

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La longue farandole des vœux est lancée et durera jusqu’à la fin du mois de janvier. Le moral n’y est pas forcément au beau fixe,  bien que les élections nationales ont marqué 2012 et se sont traduites par le retour d’une alternance attendue de beaucoup. Mais ces scrutins ont également révélé le trés mauvais état du pays
Ni scoop, ni polémique, tous les clignotants, ou presque, sont au rouge et l’heure n’est plus à rechercher les responsables de ce triste bilan, les français ont tranché la question avec leur vote clair.

Notre énergie doit être consacrée à trouver les solutions qui nous permettront de sortir de cette mauvaise passe, collectivement et surtout rassemblé. Chacun pressent que redresser le cap prendra de nombreux mois, voire quelques années et que des sacrifices s’imposeront à tous, l’heure n’est plus pour les élus ou les décideurs aux promesses inconsidérées ou aux plans sur la comète !

Ce constat concerne également les collectivités. Pourtant nos concitoyens ont besoin, non de promesses sans lendemain, ils ont déjà donné, mais de réponses trés concrètes. Force est de constater que la seule porte qui leur soit réellement ouverte, y compris pour exprimer leur mal être, est celle de la Mairie.

Pourtant la situation financière de nos collectivités est de plus en plus tendue. La poursuite du gel des dotations de l’État et la crise immobilière diminuent nos recettes, alors qu’il nous faut répondre aux demandes croissantes de nos concitoyens, aux conséquences des mesures d’économie prises par l’Etat et d’autres partenaires, sans omettre d’investir pour préparer l’avenir.

Le coup du mille feuille territorial, je le laisse à d’autres élus, qui oublient généralement de souligner, que nos collectivités sont parmi les mieux gérées et les moins endettées d’Europe. A contrario, notre pays a besoin d’elus disponibles, qui ne cumulent pas les responsabilités entre Paris et leur circonscription, par exemple. Je suis de ces français qui attendent avec impatience la fin d’un cumul des mandats qui n’a que trop duré !

Lors de mes permanences, beaucoup de demandes remontent, la détresse est de plus en plus présente dans nos communes, le plus souvent du à un accident de la vie : décès, perte d’emploi, ou séparation du couple aux conséquences souvent dramatiques pour les enfants.

Comment agir et allermalgré tout de l’avant dans un tel contexte ?

quadrature du cercle ou non ?

 

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Plutôt que se lamenter et attendre une intervention divine ou un retournement de tendance miraculeux, l’équipe municipale a choisi d’innover et d’aller de l’avant.

En réalisant des équipements utiles, mais en suivant une démarche différente : éco construction, polyvalence, accessibilité et mutualisation. Les critiques de certains n’avaient pourtant pas manqué : montant, mode de financement, choix environnementaux, y compris même sur la durée et les contraintes des travaux !
Ces réalisations se sont pourtant révélés à l’usage comme de vraies réussites :  fréquentation, satisfaction des usagers … chacun quelque soit sa génération ou quelquefois son handicap, se les ait approprié, c’est notre plus belle victoire !

Cependant améliorer la vie au quotidien des habitants, ne peut se limiter à la réalisations d’équipement, y compris emblématiques. C’est surtout une suite continue de petit pas, d’aménagements, de travaux qui s’ils ne changent pas la vie, du moins rendent le quotidien plus agréable !
Chaque année nous agissons afin de mieux éclairer la ville, la rendre plus accessible, aménager un cadre de vie harmonieux et surtout faciliter les liens de proximité …

La qualité d’une ville repose aussi sur les liens sociaux qui l’animent … Ils sont le fruit d’une énergie collective (membres d’une association, bénévoles, parents d‘élèves, commerçants, artisans, agents de la ville, ou partenaires de l’action municipale …) qui alimente et fait vivre un lien fragile, ténu, mais essentiel au « vivre ensemble ». mais également des politiques publiques :

  • Mise en place d’un service animation au sein des services municipaux, a permis de professionnaliser les animateurs intervenant dans les écoles et au centre de loisirs, et de mettre en place un service d’accueil périscolaire qui fonctionne de 7 heures à 19 heures, pour les maternelles comme les primaires. Un savoir faire qui sera utile pour réussir une réforme des rythmes scolaires qui s’avère délicate à  mettre en place.
  • Création dans les locaux rénovés de la villa Bia, d’un pôle social composé du Centre communal d’action sociale et d’un Relais d’assistantes maternelles. Cette structure qui fonctionne depuis deux ans, est portée par la CAF, le Conseil général et la ville. Elle apporte un soutien concret aux parents et à la cinquantaine de professionnelles travaillant sur la commune et beaucoup de vie dans la ville. Sa fréquentation croissante est la meilleure preuve de son utilité.
  • Nouveau site internet, prolongeant l’action des services municipaux afin de faciliter la vie des habitants. Depuis septembre, toutes les démarches administratives liées au périscolaire sont accessibles à partir d’Internet sur un portail famille qui acceptera dés les prochains mois le télépaiement.

Des liens qu’il faut parfois défendre …

La loi et les règles de vie en commun doivent être respectées, tout le monde en convient, du moins en théorie, pourtant trop souvent lorsque l’on aborde le domaine du concret, les élus se retrouvent seuls pour assurer cette mission républicaine.
Tout repose sur le Maire et ses services : respect du droit, règles de police, d’hygiène, logement, applications des règles d’urbanisme puis accueil, suivi, constat, réprimande, instruction de procédures administratives fastidieuses et chronophages … Les élus locaux, notamment les Maires ont besoin de l’Etat et de la justice pour les aider à faire appliquer, simplement le droit.

Que ce soit en se réunissant afin de définir un plan d’action, à ce titre la création en 2012 d’un Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance sur l’agglomération que nous réclamions avec insistance depuis 2002 est une bonne chose. Il est essentiel que l’ensemble des acteurs territoriaux, institutionnels ou associatifs se rencontrent, débattent pour agir en complémentarité sur tous les volets liés à cette problématique. Encore faut il avoir une capacité d’action.

Que ce soit en se dotant de nouveaux outils. Sur la vidéo protection (enregistrement d’images) par exemple, beaucoup a été dit ou écrit. Il ne faut ni idéaliser, ni diaboliser ce qui n’est qu’un outil, mais l’utiliser avec efficience, en tenant compte de ses atouts, manques, limites, coût et contraintes. Nous allons l’expérimenter et avons lancé une étude conduite par un cabinet spécialisé pour anlyser les conditions de son déploiement sur la voie publique.

Voilà, c’est tout cela, Trilport : une réelle ambition collective, de l’innovation (du système D aussi quelquefois), la priorité donné à l’humain et au partage, mais aussi de lourdes contraintes, qui nous incitent au pragmatisme, par conviction et raison.

C’est  l’esprit qui anime cette ville et la marque de fabrique de notre équipe.

La crise que nous traversons ne doit être en aucun cas un prétexte au renoncement, mais au contraire, au renouvellement ! Nous devons continuer à faire vivre nos valeurs, en étant plus solidaires, en préparant l’avenir, en inventant des solutions nouvelles pour répondre aux interrogations mais également aux contradictions nombreuses de notre société, malgré un contexte financier tendu.

Un Maire n’est rien tout seul, une ville n’est rien isolée, un territoire n’est rien sans les communes qui le compose, toutes lui apportent, mais aussi sans lien avec les autres territoires …

Ce qui est vrai pour les villes, l’est aussi pour chacun d’entre nous …

C’est pourquoi nous voulons  « créer des nouveaux liens »  afin d’être plus proche, le nouveau site internet illustre notre volonté.

Eluard n’écrivait il pas : « On transforme sa main en la mettant dans une autre. » ce que Charles De Gaulle a interprété à sa manière lors d’un célèbre « Mano en la mano »

Je souhaiter qu’en 2013, nous transformions nos mains en créant de nouveaux liens, entre nous …

Bonne et heureuse année 2013 à toutes et à tous.

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Petites Villes de France, « 30 ans de décentralisation »

201209151536_w350.jpgCastelnaudary, capitale mondiale du cassoulet accueillait les 15 eme assises de l’Association des Petites Villes de France (APVF), avec pour thématique 2012  un retour sur  « 30 ans de décentralisation » !

Un rendez vous annuel auquel je suis fidèle tant ces journées sont enrichissantes … Les tables rondes, ateliers, rencontres organisés durant ces journées apportent des informations importantes sur les tendances qui se profilent, notamment budgétaires, les signaux faibles ou quelquefois lourds à surveiller, des idées d’initiatives à engager, et au regard de la qualité des intervenants, les débats de fond, qu’ils soient budgétaires, juridiques ou sociologiques, des plus instructifs. Il y a de la matière et c’est bien ainsi !
Ce temps d’échange permet en outre de sortir  la tête du guidon, histoire de mieux voir la route et le cap à suivre,  et  d’échanger entre élus de toutes latitudes, qu’elles soient géographiques ou politiques, et ce sans stratégie préméditée ou calcul à la petite semaine.

Il y a incontestablement, et c’est une caractéristique identitaire forte de notre pays, un fait « petites villes ».  La France comme le souligne Jean Viard dans son dernier ouvrage  «se partage presqu’en deux entre ceux qui vivent dans des communes de plus de 10 000 habitants et ceux qui vivent dans des villes de moins de 10 000 habitants», elles représentent même, au regard des dernières  tendances démographiques, non seulement le présent du  notre pays mais également une partie de son avenir, « small is beautiful » !

Si entre villages, petites métropoles , communes de la périphérie de grande ville intégrées à une communauté urbaine ou d’agglomération (rurbaine ou suburbaine), les réalités sont très différentes, toutes ces collectivités ont la même volonté d’exister, notamment autour d’un projet de territoire ayant du sens et dans lequel leurs administrés puissent se retrouver pleinement, sans esprit de rélégation. Il s’agit ni plus, ni moins de développer proximité, efficacité, complémntarité et surtout, humanité, nous y reviendrons.
En marge de ces assises, j’ai été interviewé avec d’autres Maires par un journaliste du Monde sur les conséquences de la crise sociale. Il y a des signaux faibles (ils le sont de moins en moins) qu’il faut savoir percevoir,  révèlant des fractures sociétales profondes et des détresses humaines réelles. Plus que jamais notre société a besoin de repères, de liens mais aussi et surtout de sens, la commune est trés souvent la seule porte accessible …

Marylise Lebranchu, ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique, et Anne-Marie Escoffier, ministre déléguée , chargée de la Décentralisation ont participé à ces deux journées de travaux, et fait preuve à l’occasion  d’une qualité d’écoute remarquées de tous, tranchant singulièrement avec l’attitude des Ministres ayant assisté aux assises des années précédentes, l’alternance est aussi passée par là !

Les élus ont la « gueule de bois » face aux conséquences des ravages de la RGPP (révision générale des politiques publiques) et de la crise sociale : disparition de commissariats, tribunaux, hôpitaux, de classes scolaires,  déliquescence des services de l’Etat (Équipement notamment), baisse des ressources budgétaires, augmentation du poids des normes à respecter (accessibilité,  sobriété énergétique, encadrement de personnel …), diminution des aides et de l’action du département et de la Région, comptes à rendre …
Ce triste panorama témoigne combien « les territoires sont en souffrance » aprés le  « retrait de l’Etat dans les territoires ». Trop souvent les élus des petites villes se retrouvent seuls, en première ligne, (mais y a t’il d’autres lignes dans cette bataille ?) pour faire vivre leur commune, appliquer tant bien que mal l’Etat de droit, rendre des comptes sur des décisions inapplicables sur le terrain faute de moyens, soutenir  leurs administrés …
Ils se sentent isolés, voir abandonnés, pire quelquefois même pris en otage, parfait bouc émissaire d’une société qui va de l’avant et refuse obstinément de voir la vérité en face. Pourtant face au mauvais temps, ils sont encore vent debout et ne lachent pas l’affaire !

Lors de ces 15 eme assises, les sujets de discussion ou de débats concernant l’organisation territoriale et le contexte de l’action municipale n’ont pas manqué, certaines perspectives apparaissent enfin, comme une lueur infime et fragile au fond d’un tunnel, jusque là des plus sombres …

Jugez en plutôt …

 

 

 

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Les Maires connaissent la gravité de la situation économique dans laquelle le pays est plongé, du fait des déficits qui s’accumulent (budget et commerce extérieur), de la récession qui apparait, de la recrudescence forte du chômage de la désinsdustrialisation qui perdure, conséquences d’une gestion calamiteuse dont il nous faut bien aujourd’hui régler la facture !
Ils ne demandent pas à l’Etat, la lune,  juste un peu de considération et une stabilité budgétaire leur permettant de cadrer et calibrer  leur action dans le temps. Participant  à l’effort national de redressement, plus que tout autre étant en première ligne, ils veulent être considérés comme des partenaires à part entière, responsables, et non des empêcheurs de tourner en rond, inutiles et dépensiers, il faut arrêter la démagogie du gouvernement précédent, la France n’est pas à l’image de Neuilly sur Seine !

C’est dire qu’ils ont écouté avec beaucoup d’intérêt les deux ministres prôné « une autre méthode de gouvernement, celle de l’écoute et du dialogue » et souligner que  « les élus de terrain, c’est la force des territoires». Connaissant Marilyse Lebranchu, je sais que ses paroles ne sont pas des effets de tribune, mais des mots ayant un sens, mieux une intention et qu’ils vont d’ici peu recevoir une traduction concrète bienvenue.
Les deux ministres ont rappelé également, devoir de réalité oblige, la réalité d’un contexte budgétaire pour le moins trés « tendu ».

 «Aujourd’hui, les élus ne demandent pas le Pérou. Ils savent la situation dans laquelle la France se trouve mais ils veulent savoir jusqu’où ils peuvent aller dans les années qui viennent. On peut leur faire confiance. Ils ne sont pas les élus irresponsables et dépensiers que certains grands titres veulent laisser penser», a résumé le président du Sénat Jean-Pierre Bel dans son discours, dans l’attente des prochains  Etats généraux de la démocratie territoriale qui se tiendront les 4 et 5 octobre au Sénat.

Outre la disparition du Conseiller Territoiral, à priori pleuré par aucun élu présent, tant cette décision absurde démontrait une méconnaissance totale des besoins de cohésion du terrain et de l’action quotidienne de ces deux collectivités, l’urgence  pour beaucoup d’élus présents est celle d’être en capacité de trouver de l’argent à emprunter, et devant l’état atone du marché financier, l’intérêt d’une banque publique d’investissement, permettant de limiter les conséquences négatives de « Bâle 3 » apparait comme une évidence …

 

Les 10 propositions de l’APVF

A l’issue de ces 2 journées, les élus réunis ont votéà l’unanimité  une résolution finale, qui regroupe 10 propositions pour réussir une nouvelle phase de la décentralisation, contractuelle, sereine et respectueuse de chacun …

  • Clarifier la répartition des compétences au sein d’une « Conférence Territoriale » qui regrouperait les représentants des différentes collectivités. Une des missions de cette instance serait d’aboutir à un Schéma régional d’intervention public, afin de déterminer le qui faitquoi, comment, où et combien …
  • Inscrire l’évolution des concours financiers de l’etat dans un cadre stable et juste, intégrant notamment une clause de bonne fortune (inflation, reprise de la croissance)
  • Créer un Haut Conseil des Territoires. Aucune réelle instance de dialogue n’existe à l’heure actuelle entre l’Etat et les collectivités. La Conférence Nationale des exécutifs, si peu utilisés par l’ancien gouvernement, a vécu. Il faut désormais mettre en place une structure pérenne, avec des règles formelles de fonctionnement.
  • Réduire le poids des normes dans les budgets. Soit l’Etat assure la compensation financière des conséquences des normes qu’il exige, soit il tient compte dans les calendriers imposés des ressources budgétaires déclinantes des collectivités  et de la faisabilité d’appliquer concrètement ces normes
  • Mettre en place des outils de concertation sur l’avenir des services publics. Les restructurations engagées ont été faites jusqu’à présent sans l’ombre d’une concertation avec les élus relatives aux conséquences de ces décisions.
  • Boucler dans la concertation, la réforme de la carte intercommunale (Schéma Départementaux de Coopération Intercommunale), dans certains départements la transparence n’a pas été de mise et laisse certains élus amers devant de petits calculs politiciens, y compris en Seine et Marne où cette carte ne fait pas l’unanimité
  • Accroitre l’autonomie fiscale des départements et des régions qui n’en disposent plus
  • Améliorer la réforme de la péréquation. La mise en place du Fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales monte en puissance, le système actuel a révélé des anomalies qui remettent en cause le bien fondé de cette décision (communes pauvres membres d’une communauté riche devant s’acquitter de ce prélèvement, des communes riches d’agglomérations pauvres se voyant dotés de nouvelles enveloppes financières …)
  • Moderniser les conditions d’exercice des mandats locaux. La prochaine limitation de cumul des mandats, attendu par beaucoup de citoyens, doit s’accompagner d’une réforme sur le statut de l’élu local, notamment des petites villes.
  • Défendre une politique européenne de cohésion en simplifiant les procédures d’accés aux fonds européens …

Les facteurs rêvent ils de voiture électrique ?

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François, le personnage inoubliable créé par Jacques Tati dans ses deux films (« L’École des facteurs » et surtout « Jours de fête ») qui a fait connaitre dans toute la planète ce personnage central pour nos villes et nos vies qu’est le facteur,  doit remuer dans sa tombe devant la mort annoncée d’un métier qu’il chérissait tant.

La distribution du courrier devient aujourd’hui un véritable sujet d’inquiétude, tant pour les habitants confrontés à une dégradation croissante des conditions de distribution, que pour les facteurs eux mêmes; ce que l’actualité de ces derniers jours a souligné tragiquement.

J’ai reçu, il y a quelques semaines, à leur demande, des représentants de la Direction Départementale de la distribution de La Poste, souhaitant me rencontrer.
Demande inhabituelle, qui ne m’a guère surpris au demeurant, ayant ces derniers mois joué un rôle de médiateur entre la hiérarchie et les facteurs confronté à un conflit du travail pour le moins compliqué et délicat.

Notre discussion a débuté assez cordialement par le rappel de l’engagement de La Poste en faveur de la voiture électrique. Jean Paul Bailly leur PDG, a annoncé un programme d’acquisitions sur 4 ans, portant sur plus de 3 000 véhicules 2 places de Peugeot, et 15 000 utilitaires Renault Kangoo. Ils ont soulignél’engagement responsable et citoyen de l’entreprise et sa  contribution à la lutte contre les émissions de Gaz à Effet de Serre. Voilà pour la version coté pile, car cette mesure cache d’autres initiatives, moins sympathique coté face  …

Selon ces responsables, l’introduction massive des véhicules électrique nécessite de facto l’installation de bornes de raccordement électrique qui ne peuvent être implantées que sur des plates formes industrielles centralisées.

Personne ne voit le rapport ? Elémentaire pourtant cher lecteur …

Les facteurs basés actuellement sur des bureaux de distribution déployés sur le territoire, tel celui de Trilport qui dessert aujourd’hui 14 communes, se retrouveront de fait déplacés en totalité sur un site unique, ce qui signifie la disparition totale de ces bureaux.

La ficelle est un peu grosse, l’innovation environnementale et citoyenne apparaissant du coup plutôt comme un prétexte destiné à camoufler une opération de restructuration qui bouleversera en profondeur l’organisation de la distribution du courrier et qui n’est pas sans poser de nombreuses interrogations, tant logistiques que de fond …

 

 

 

Une  des contraintes majeures des véhicules électriques actuels est une autonomie plus que relative. Un constat qui devant l’étendue du secteur envisagé pour cette restructuration et les difficultés de circulation multiples que nous connaissons chaque jour (nombreux bouchons notamment), fait de la réorganisation proposée par les dirigeants, un modèle tout à fait théorique qui devrait avoir un certain mal à affronter des aléas prévisibles.

Il apparait judicieux de prévoir des bornes de recharge déployés sur les sites excentrés afin d’être en capacité d’alimenter les véhicules en cas de problème d’autonomie, l’autre solution étant tout simplement de garder l’organisation actuelle en se contentant de remplacer  les véhicules à essence actuels, par les électriques.

Le paradoxe serait que devant les contraintes rencontrées, les vehicules « carbonés » ne connaissent une nouvelle vie, ce serait vraiment le bouquet…

 

Sur le fond, de beaucoup d’interrogations subsistent …

La nouvelle organisation sacrifie le rôle éminent de lien social de proximité remplit par les facteurs qui travaillent sur des secteurs quotidiens déterminés. Un rôle trés apprécié des habitants comme des élus qui admettent tout l’apport de ces véritables arpenteurs du quotidien à la proximité comme au maintien du lien social et leur en sont reconnaissant.
Elle marque également la fin de la distribution à vélo, et encore plus celle des tournées à pied; les prochaines devant, selon le nouveau modèle proposé, partir d’un site centralisateur lointain. Au niveau commercial, elle banalise l’importance pourtant stratégique du «dernier kilomètre», véritable valeur ajoutée pourtant de l’enseigne. Une chaîne logistique complète, telle celle de la distribution du courrier pour être efficiente, nécessite à la fois un traitement de masse trés automatisé au niveau des centres de tri mais aussi des facteurs ayant la connaissance de leur secteur respectif et qui souvent nouent d’authentiques liens de confiance avec les habitants, notamment agés.
Sinon pourquoi choisir La Poste par rapport à UPS ou d’autres sociétés concurrentes ?

Tout spécialiste de la logistique, le sait, le segment financièrement et logistiquement le plus lourd à organiser et à « porter » est toujours le dernier maillon, qui ne peut être automatisé et exige un travail quasi individualisé, nécessitant moyens humains, attention, méthode, connaissance du terrain, fiabilité et temps.
C’est aussi toute la force de La Poste, ce depuis sa création …

Il est dommageable pour l’enseigne de perdre tout le capital sympathie et confiance accumulé depuis tant de décennies,  dont jouissent les facteurs dans nos Territoires. D’autant qu’une partie de la population, notamment âgée, ne pratique pas ou peu Internet.

Selon les responsables rencontrés, la réorganisation ne se limitant qu’au changement du point de départ de la tournée (une paille), elle ne devrait pas remettra en cause les conditions de qualité de distribution des courriers  et colis. Nous sommes quelques élus et usagers cependant, à en douter, vu la dégradation incontestable (amplitude, fréquence, régularité…) subie ces dernières années.

Si un élu local ne peut intervenir dans l’organisation interne d’une entreprise, il se doit d’être intraitable sur la qualité du service du à tous les usagers, notamment les plus faibles. Rappelons que l’exclusion est aussi numérique et que notre société a encore besoin du courrier. La baisse tendancielle du volume des plis et colis du au développement d’internet, est cependant limité par la croissance démographique considérable de nos territoires.

Pour toutes ces raisons, nous seront trés attentifs à la suite des évènements.

 

 

 

 

Info

Depuis mars 2010, la Poste est une société anonyme à capitaux publics. Le dernier secteur protégé (distribution des plis inférieurs à 50g) est ouvert à la concurrence depuis le 1er janvier 2011.

Pour amortir les effets de la baisse tendancielle du volume du courrier, la Poste s’évertue à améliorer sa productivité tout en réduisant ses effectifs. Ce qui n’est pas sans conséquences, tant sociales qu’au niveau de l’efficience du service rendu.