La flamme paralympique s’arrêtera à Trilport

Trilport est une des deux villes Seine et Marnaises sélectionnées, avec Fontainebleau, parmi une cinquantaine de l’hexagone pour accueillir la Flamme Paralympique en aout prochain.
Cette désignation eu égard à la taille de notre commune constitue une belle reconnaissance du travail collectif mené depuis plusieurs années en faveur d’une pratique sportive populaire, ouverte à toutes les générations qui n’oublie pas d’être inclusive.
Je suis d’autant plus heureux que l’esprit des jeux paralympiques est totalement en phase avec les valeurs que les bénévoles de nos associations sportives, les enseignants des écoles et du collège, les élus et services municipaux portent et défendent au quotidien.
Aucune gloriole cependant, nous savons évidemment que nous avons encore ’énormément à faire pour rendre notre ville plus inclusive, y compris si cette dimension est déjà très présente dans les équipements publics municipaux.

Cette désignation ne doit rien au hasard et repose sur trois facteurs principaux :

Un équipement adapté à la pratique sportive inclusive. Les officiels du département et du Comité Olympique et Paralympique l’avaient constaté lors de la semaine paralympique à Trilport où nous avions réunit plus de 300 élèves des classes ULIS de 24 collèges du département. Jean François Parigi Président du Département et son équipe avaient été impressionnés par la qualité des installations mises à disposition, leur adaptabilité et l’organisation proposée.
La réalisation du complexe sportif est le fruit d’un travail collectif et collaboratif mené par les élus et initié durant des années avec les différentes catégories d’utilisateurs : responsables associatifs, enseignants (collège et écoles) ou agents de la ville en charge de l’entretien et de la maintenance du site.
Chaque année nous avons veiller à améliorer progressivement l’expérience utilisateur afin de concevoir une structure mutualisant ses différents plateaux sportifs, favorisant une pratique inclusive ouverte à toutes les générations : de la maternelle aux seniors. Le tout en tenant compte des moyens financiers très limités de notre commune.
Le site constitue désormais un véritable poumon vert qui permet à toutes les générations d’habitants du territoire, bien au delà de Trilport,, de s’épanouir dans la pratique sportive, de compétition ou de loisir.
Il convient d’associer à cette réussite toutes les énergies positives qui ont oeuvré depuis une vingtaine d’années : bénévoles, élus et services municipaux … Rien ne vaut l’intelligence collective

Une histoire humaine et d’amitié. Je n’oublie pas que l’attention particulière que nous apportons à cette dimension inclusive nous la devons en grande partie à l’action de Michel Boudon comme sportif et élu.
Amputé des deux jambes après un accident de moto, Michel s’est lancé à fond dans la pratique du handbike, créant l’association « Traces » afin de partager cette passion, et s’était fixé un pari fou qu’il a tenu : rallier avec des cyclistes valides notre ville jumelée d’Engen pour fêter les 10 ans du jumelage, soit 450 km tout de même ! Puis Il s’est lancé dans un nouveau challenge, devenir le premier français en fauteuil roulant à décrocher une ceinture noire en 2009, là encore bingo ! Réussite à laquelle il convient d’associer l’US Trilport Judo qui l’a accompagné avec enthousiasme dans cette aventure.
Impliqué dans la vie de la commune, occupant des responsabilités d’adjoint à mes cotés dans l’équipe municipale, il a changé notre perception du handicap, organisant avec succès durant de nombreuses années et la participation de nombreux internationaux handis un rendez vous annuel de sport adapté. Michel a ouvert la voie …

Promouvoir le sport scolaire ouvert au handicap. Voie reprise depuis par les enseignants des écoles et du collège. Trilport s’honore de soutenir la pratique du sport scolaire et met à la disposition des équipes pédagogiques ce magnifique outil qu’est le complexe de la Noyerie. Objectif complémentaire : promouvoir et développer l’inclusion par le sport, dans le cadre notamment des classes ULIS (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) présentes dans nos écoles et au collège.
Le collège a ouvert en 2021 la première section de sport partagé de Seine-et-Marne et de France, et rafle régulièrement depuis des années, et ce dans plusieurs catégories, de nombreux titres de champion de France UNSS.
Au delà des titres, il faut saluer les valeurs apportés par la pratique du sport partagé : des rencontres entre des équipes composées d’élèves valides et d’élèves en situation de handicap, partageant le même objectif et les mêmes émotions.

Le Relais de la Flamme Paralympique constitue un véritable évènement et promet d’être un moment d’une intensité exceptionnelle. Nous le préparerons avec nos moyens, sans démesure, mais avec coeur, enthousiasme et énergie.
Le plus important est de fairede ce moment une fête populaire, en harmonie avec les valeurs promues par le sport paralympique : engagement, excellence, égalité, respect, amitié, inclusion et partagé …
Comment ne pas être fier pour sa ville d’un tel honneur ? J’apprécie à sa juste mesure cette reconnaissance du travail collectif que nous menons depuis tant d’années en direction de toutes les générations et des scolaires afin de promouvoir des pratiques sportives qui n’oublient pas d’être inclusives et de permettre à chacun quelque soit son êge ou ses difficultés d’utiliser et partager les équipements déployés dans ce lieu de vie diffuseur de bien être et de lien social.

Ligne P : « Soyons réalistes demandons l’impossible »

La manifestation organisée gare de Trilport en partenariat avec le département de Seine et Marne a été une vraie réussite, très bien relayée par les médias (presse quotidienne régionale, radios locales, BFM et FR3 Ile de France).
Objectif de la mobilisation : obtenir de l’État et de SNCF Réseau, les financements nécessaires à la réalisation de l’électrification de la liaison Trilport / La Ferté Milon, dernière ligne d’Ile de France à ne pas l’être encore.
Un combat pour l’électrification je mène depuis 2004 aux cotés des différents comités d’usagers qui se sont succédés. Il en a fallut du temps et de l’énergie pour sensibiliser, argumenter, échanger, convaincre, fédérer afin de faire avancer pas à pas ce dossier, trop souvent contre vents et marées et malheureusement toujours contre SNCF Réseau. Mobilisation dont ce blog s’est souvent fait l’écho, Aussi j’ai été très sensible à l’attention de Jean François Parigi, Président du Conseil départemental lorsqu’il m’a proposé de lancer la campagne de mobilisation du département de Seine et Marne à Trilport.

Cette manifestation est la meilleure illustration, bien au delà du symbole, que l’électrification est désormais un enjeu collectif et partagé. Le nombre et la qualité des élus présents à Trilport l’atteste ; outre Jean François Parigi, nous avons accueilli Valérie Pécresse, les présidents des agglomérations du Pays de Meaux et de l’Ourcq (Jean François Copé et Pierre Elboode), le Vice Président du département en charge des mobilités Brice Rabaste, de nombreux maires ou conseillers départementaux et régionaux, Céline Le Frère Maire de La Ferté Milon et Aurore Sancier représentante emblématique des usagers de cette ligne.
L’électrification de la ligne Trilport / la Ferté Milon est désormais une priorité pour l’Ile de France, ce qu’a rappelé Valérie Pécresse. La région s’engageant concrètement dans le financement des études et de sa réalisation, en faisant une priorité du Contrat de Plan avec l’État et de son Schéma Directeur.
C’est un véritable combat pour l’équité territoriale et le respect des habitants de nos territoires de la Grande Couronne que nous menons. Nous ne sommes pas des « sous citoyens » et avons droit également à des conditions de mobilité dignes, robustes, sobres et efficientes. Dans notre république, il ne peut y avoir de « petites lignes » destinées aux « petites gens » mais des mobilités qui se doivent d’être inclusives et durables dans tous les territoires et pour tous les habitants.
Précisons que l’électrification ne concerne pas que les 5 000 usagers de La Ferté Milon, mais bien tous les voyageurs de la ligne P jusqu’à Chelles. Elle seule permettra de déployer de nouvelles liaisons directes vers Paris pour le Pays de Meaux (110 000 habitants) lors des heures de pointe du matin et du soir, soulageant les usagers d’Esbly, Lagny, Vaires, d’autant que la situation risque fort d’empirer avec l’arrivée du Grand Paris Express.

L’état se doit de faire preuve d’un minimum de cohérence et de responsabilité. Exiger de nos territoires, du fait notamment de la loi SRU, de se développer, construire de nombreux logements, accueillir de nouvelles familles, impose de poser le préalable des infrastructures nécessaires, dont prioritairement celles liées aux mobilités. Faut il rappeler les investissements publics massifs, se chiffrant en milliards d’euros, consacrés aux travaux du réseau du Grand Paris Express, à la liaison CDG Roissy, au prolongement de lignes de métro, bientôt aux RER métropolitains ? Autant de travaux qui impactent et dégradent nos conditions de transports depuis de trop nombreuses années, sans aucune perspective pour l’instant d’un simple retour à la normale.
Il ne peut y avoir d’Ile de France à deux vitesses, celle du Grand Paris et celle des territoires dits périphériques ou « servants », condamnés à galérer au quotidien, à accueillir les déchets du Grand Paris et les infrastructures que ce grand territoire se refuse d’accueillir !
La ligne Trilport / La Ferté Milon est la dernière à rouler au diésel ; les engagements de l’Etat en matière de neutralité carbone et de réduction des émissions de GES ( 21 % d’ici 2030, par rapport à 2015) sont pourtant clairs et doivent se traduire concrètement sur le terrain, comme le rappelle l’excellente analyse ( Infrastructures de transport : le chantier commence) de l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE) . Le gouvernement veut consacrer 100 milliards d’euros pour une « nouvelle donne ferroviaire » suite au rapport du Conseil d’orientation des infrastructures (COI) dédiés notamment à la régénération du réseau existant et à sa modernisation, composante significative de la facture de l’électrification selon SNCF Réseau, qui demande aux collectivités de financer ce que dans le cadre normal de ses missions il n’a pas réalisé afin de privilégier sans nul doute les travaux du CDG express.

Autre élément, certainement plus symbolique, mais ne parlons nous pas de deniers publics ? Pour accéder à la Cité Internationale de la Langue Française de Villers Cotteret, comme l’a rappelé excellemment Céline Lefrère, Maire de La Ferté Milon, la ligne P est encore le meilleur moyen de s’y rendre à partir de Paris et ce sans utiliser sa voiture particulière.

Il faut souligner, c’est ll’ADN même de cette mobilisation, que la situation devient intenable au quotidien pour les usagers : trains bondés, manque de ponctualité et fiabilité, inconfort, multiplication des pannes, développement des bus de substitution … Combien de générations d’usagers ont été ainsi sacrifiées ? Le pire est que les conditions de transport des habitants de la Ferté Milon se sont dégradées ces dernières années. Comment partir chaque matin sereinement au travail, au lycée, à la fac, si l’on a pas la certitude de revenir chez soi à l’heure, sans problème ?

Cette mobilisation ne fait que commencer. Nous ne lâcherons rien, tant l’électrification constitue une urgence vitale pour nos communes. Nous avons appris de nos relations avec l’État que les seuls combats perdus pour les territoires, dits « périphériques » aux yeux de certains mais lieu d’épanouissement et d’innovation pour celles et ceux qui y vivent, sont ceux qui ne sont pas menés avec détermination par leurs élus de terrain.

Le titre de ce billet reprend la conclusion de l’intervention de Jean François Parigi citant un fameux slogan de 68, ce qui dans la bouche d’un gaulliste aussi convaincu que lui indique que l’heure est bien à la mobilisation générale.

Revue de Presse

Reportage BFM

Le Parisien

Actu.fr « La Marne »

Non aux 210 camions jours de la décharge Suez

J’ai remis à la Commissaire Enquêteur de l’enquête publique relative au projet de décharge de Suez, les observations de la ville de Trilport et une pétition qui en moins d’une semaine a réuni plus de 750 signataires s’opposant à la démesure du projet.
Nous partageons la conviction que ce projet transformerait nos rues en véritable enfer avec une fréquence de plus de 200 camions / jour soit environ un camion toutes les 3 minutes) s’ajoutant à tous les autres …

Je n’ai découvert cette initiative que tardivement, Trilport pourtant impacté directement du fait du trafic poids lourds projeté ne figurait même pas dans le périmètre d’une enquête publique se déroulant jusque-là en mode « plus que confidentiel ».
Il est vrai que le mois de mai, entre vacances scolaires et ponts, n’est guère propice à la mobilisation collective.

Aussi, j’ai joué le rôle de lanceur d’alerte au regard des conséquences potentielles de ce projet sur la qualité de vie de mes concitoyens et des risques de paralysie routière de nos territoires, Trilport constitue de fait une véritable plaque tournante du trafic routier du département.

Si certaines collectivités peuvent y trouver un intérêt financier immédiat selon le volume du tonnage traité, il est important de mettre en perspective la démesure des objectifs poursuivis et leurs conséquences sanitaires et environnementales sur le moyen et long terme.
L’ambition de Suez est effectivement de traiter sur ce site enclave les gisements de déchets industriels du BTP de toute l’Île de France et du Grand Paris, et ce durant 28 ans. Elle prévoit d’aménager un « trou » de 8 millions de m3 permettant d’accueillir à terme 235 000 tonnes / an de déchets dits non dangereux, 100 000 m3 / an de déchets inertes puis « grâce » au déploiement de nouvelles plateformes de traiter les résidus d’incinération à forte teneur en métaux polluants.
Conséquence : la multiplication des volumes traités comme leur natur sur le site, acheminés chaque jour par des norias de camions de tout tonnage dans les deux sens : aller et retour.

Soulignons les dégâts environnementaux irréversibles sur un site localisé à proximité de la réserve naturelle régionale du Grand Voyeux, véritable paradis pour la faune et la flore, aucune étude prospective d’impact sur la proximité des deux sites, en soulignant également que la décharge est située sur une zone humide.

Je suis d’autant plus mobilisé que dans ce projet nos territoires et leurs habitants ne sont pas respectés et traités comme partie négligeable.
Précision, l’essentiel des futurs déchets proviendront majoritairement de l’Ouest et du Sud parisien ; ce que ne manque pas de souligner le Plan Régional de Prévention et de Gestion des déchets (PRGD) qui préconise pourtant et fort logiquement de se rapprocher des « gisements ».
Solution non retenue par Suez qui disposent pourtant de sites plus accessibles, y compris par route, et proches de Paris.
Je m’interroge sur les raisons du choix d’un site enclavé et éloigné des axes importants de circulation.

La Seine et Marne comme nos communes n’ont pas pour vocation à devenir les décharges du Grand Paris, pour lequel nous donnons déjà collectivement beaucoup, que ce soit en contraintes multiples et quotidiennes ou encore en matière fiscale sans grand retour positif.
La cupidité a des limites, il n’est pas entendable que les profits des uns reposent sur des modèles économiques basés sur le fait que les nuisances occasionnées dans nos territoires (sanitaires, sonores, environnementales, cadre de vie) sont totalement insignifiantes et négligeables, surtout lorsque ces contraintes sont totalement déraisonnables, au regard du sous dimensionnement manifeste des rues du Centre Ville de Trilport pour cette nature de trafic.

Il s’agit pour nous d’une question vitale. Les Trilportais ne s’arrêteront pas à la seule enquête publique, loin s’en faut, vu l’enfer qui les attend dans le cas où ce projet se concrétiserait.

Quelle sont nos principales observations ?

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Une commémoration utile

Roland Dorgeles dans son roman « Les croix de bois » du nom des croix déposées en catastrophe au-dessus des innombrables cadavres des soldats allemands ou français morts au combat sur les champs de bataille et s’étalant à perte de vue au delà des tranchées telle une ligne d’horizon, fait dire à son personnage principal : « J’trouve que c’est une victoire, parce que j’en suis sorti vivant … » …
Ces mots soulignent toute l’horreur d’un conflit qui marque littéralement la fin d’une époque et l’irruption brutale des temps modernes dans le sang, la douleur et l’horreur … Dans ce chaos, ni vainqueurs, ni vaincus mais des morts et blessés innombrables de toutes nationalités … Pour beaucoup, partir à la guerre, signifiait surtout finir à la guerre, ainsi que l’a chanté l’enchanteur Jacques Brel …

« Si par malheur ils survivaient
C’était pour partir à la guerre
C’était pour finir à la guerre
Aux ordres de quelques sabreurs
Qui exigeaient du bout des lèvres
Qu’ils aillent ouvrir au champ d’horreur
Leurs vingt ans qui n’avaient pu naître
Et ils mouraient à pleine peur
Tout miséreux oui notre bon Maître
Demandez-vous belle jeunesse
Le temps de l’ombre d’un souvenir
Le temps du souffle d’un soupir
Pourquoi ont-ils tué Jaurès? « 

C’est aussi pour cela que commémorer le 11 novembre est utile … En premier lieu pour se recueillir et honorer ces générations sacrifiées. Le poids d’une vie humaine, ce n’est déjà pas rien, mais lorsque l’on sait que la moitié des jeunes Français de 20 ans, partis fleur au fusil quatre auparavant, n’est jamais revenu … Ce sacrifice générationnel mérite considération et respect.

Oui, commémorer le 11 novembre est effectivement utile … Afin de rappeler quelle horrible tragédie fut la « Grande guerre ». Une abominable boucherie et un invraisemblable gâchis humain, historique, diplomatique et plus que tout politique … Plus de 20 millions de morts, militaires et civils sont tombés sur la planète … pour quoi, pour qui ?

Oui, commémorer le 11 novembre est utile … Tant il nous faut absolument transmettre aux nouvelles générations, toute la valeur de la paix et de l’amitié entre les pays et les peuples …

La paix est surtout un combat, ne l’oublions jamais.

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Où l’on reparle de la ligne P, coté gare …

« Il n’y a de richesses que d’hommes » Jean Bodin, médiéviste, lire femmes et hommes …

Depuis quelques semaines la rumeur d’une fermeture de la gare de Trilport persiste, y compris si elle est infondée. Le sujet mérite cependant d’être approfondi en transparence et replacé dans le contexte plus global du contrat de concession liant l’autorité organisatrice, Ile de France Mobilités, et son concessionnaire, la SNCF.

Chaque nouveau contrat d’exploitation donne inévitablement lieu à une relecture des missions et exigences attendues par l’autorité organisatrice et une attribution de moyens financiers pour les atteindre. C’est le cas pour la période 2020-2023 qui a été très grandement perturbée par le COVID et a laisse une facture considérable à la Région.
Tout renouvellement se traduit également par de nouveaux objectifs de qualité de service et d’offre ferroviaire et la mise à jour de toute une batterie d’indicateurs d’évaluation (ponctualité, respect de la desserte des gares, garantie des fréquences des trains annoncées, système de bonus/malus … ). Outre le doublement des investissements consentis par la région sur le réseau durant la période la SNCF s’est engagée a maîtriser les coûts et adapter offre de transport et services fournis en gare au contexte financier contraint.

C’est dans ce cadre contractuel qu’intervient le projet « nouvelle offre de services en gare » initié par Transilien et négocié âprement depuis quelques mois par la direction et les syndicats qui y abordent des sujets aussi chauds que la fermeture de nombreux guichets, le redéploiement des ressources humaines sur d’autres missions et la création d’équipes dites « mobiles » dont la mission est de se déplacer dans les gares d’une ligne donnée en fonction des incidents ou de l’affluence des usagers.
Autre élément à prendre en considération, l’ouverture prochaine à la concurrence qui n’est pas sans incidence sur la rationalisation des services mise en œuvre par la SNCF.

Soulignons que présence humaine en gare constitue une véritable priorité pour les élus et les usagers qui considèrent que l’humanisation fait partie intégrante de l’offre de transport, au regard de la place de choix des gares dans la chaîne des mobilités. Elles constituent des éléments structurants majeurs de nos territoires et un enjeu de sécurité évident que ce soit pour les usagers ou les infrastructures du réseau au sens le plus large.
Cet objectif nécessite, vigilance, surveillance, entretien et maintenance. Beaucoup d’entre elles sont devenues de véritables pôles multimodaux, et elles concentrent différentes problématiques : surveillance de l’infrastructure, sécurité, médiation, information, accompagnement de publics fragilisés, veille sur la maintenance et l’entretien des locaux, des quais et abords, enfin in fine fonction commerciale.

Qu’en sera t’il d’ici quelques mois pour la gare de Trilport ?
Au regard de mon implication sur les problématiques liées à la ligne P et aux mobilités en général, j’ai demandé à la SNCF et à Ile de France Mobilités des précisions sur les mesures envisagées dans le cadre du projet « d’adaptation des services en gare », compte tenu des spécificités de la gare de Trilport (pôle multimodal, rupture de charge entre deux lignes …).

Après réception du projet initial, j’ai fait valoir mes arguments sur les propositions parvenues, fait part de certaines réserves ou oppositions et émis quelques pistes de réflexion. Je me félicite du dialogue constructif initié en amont que ce soit avec l’autorité organisatrice et l’opérateur dans l’attente évidemment des arbitrages qui suivront.

Qu’en est il concrètement ?

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19 mars 2022, « il n’est pas question de livrer le monde aux assassins d’aube »

Nous avons célébré comme chaque année, le 19 mars 1962 afin d’honorer la mémoire de toutes les victimes de ce conflit, civiles ou militaires. Une guerre trop longtemps sans nom, qui a pourtant fait 30 000 morts, 70 000 blessés, plus d’un million de rapatriés (pieds noirs, harkis …), drôle de bilan pour de simples « évènements » ?
Dire qu’il a fallut attendre 2012, pour que cette guerre soit reconnue comme telle, et 2016, pour qu’un Président y assiste

Faut il souligner que cette date correspond à celle du cessez-le-feu ? Si la paix n’a pas été immédiate, c’est bien le 19 mars 1962 qu’a débuté un long et douloureux processus de sortie d’une guerre qui a divisé si longtemps notre pays. Toute polémique sur le choix du 19 mars, eu égard au sacrifice des victimes, consentis ou non, m’apparaît déplacée, voir irrespectueuse.
La guerre d’Algérie, constitue une véritable tragédie que des générations successives ont porté, une déchirure toujours béante, que ce soit, entre français, entre algériens, entre la France et l’Algérie, entre générations parfois également.
Il ne me paraît pas utile et serein de raviver ces blessures douloureuses pour des motifs aussi peu glorieux qu’une élection, 60 ans après.
« Alimenter la guerre des mémoires, c’est rester prisonnier du passé ; faire la paix des mémoires, c’est regarder vers l’avenir. » (François Hollande)

Après le temps de la guerre, vient celui de la résilience, « l’art de naviguer dans les torrents de la mémoire », puis celui du souvenir et de la réconciliation. Triste constat, nous n’en sommes toujours pas là en 2022.

Ce 19 mars 2022 qui a de fait revêtu une dimension dramatique et tragique suite à l’attaque de l’Ukraine par l’armée de Poutine dans une guerre d’une autre époque, anachronique, presque dystopique. Comment en cette journée de commémoration ne pas avoir de pensées pour nos amis ukrainiens.

Lors de la cérémonie, j’ai exprimé toute notre admiration et notre soutien au peuple ukrainien, défendant son pays avec passion, détermination et courage. J’ai témoigné de la solidarité des Trilportais aux réfugiées, qui s’est déjà exprimés, et qui s’exprimera encore plus demain.
Nous avons respecté une minute de silence en l’honneur des victimes ukrainiennes et ukrainiens de ces derniers jours.

La question que nous pose la guerre d’Algérie 60 ans après est à la fois simple et compliqué : Comment à partir des leçons du passé, comprendre et construire le présent afin de préparer un futur plus serein ?

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