Pour 2016 ? Semer des graines d’avenir

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La cérémonie des vœux est également l’occasion de parler d’avenir (cf billet précédent), de tracer des perspectives pour l’année qui vient, sinon de monde meilleur (sachons rester à notre place), du moins d’actions et projets… En ce qui concerne 2016, les annonces n’ont pas manqué, tant cette année constitue une année pivot, propice à semer des graines du présent et de l’avenir …

Depuis le 1er janvier, Trilport a rejoint la famille des villes de 5 000 à 10 000 habitants. Le nouveau Plan Local d’Urbanisme qui sera arrêté d’ici peu accompagne ce développement autour d’une priorité claire : privilégier la reconstruction de la ville sur elle même plutôt que consommer inutilement des espaces agricoles et naturels.
Autres axes stratégiques : développer la bio diversité dans la ville, agir en faveur des alternatives à la voiture individuelle, anticiper les conséquences des aléas météo extrêmes …
Si nous avons vécu l’année la plus chaude depuis 1880, sans doute même depuis que l’homme est homme, et que le pôle Nord accuse des températures positives supérieures d’au moins 20 °C aux normales saisonnières, cela ne sera pas sans conséquences sur la violence des phénomènes météorologiques des prochains mois. Nous sommes à des années lumière des effets du bruissement des ailes d’un papillon, l’effet « glaçon fondu » est plus dommageable que l’effet papillon.

Trilport compte 5 017 habitants au 1er janvier 2016, soyons honnête, nous n’avons rien fait ces dernières années pour accélérer ou précipiter ce développement urbain inéluctable, bien au contraire. Il nous semblait important de préserver identité et équilibre du territoire, sans doute, mais surtout préparer la commune à l’arrivée des nouveaux habitants et éviter tout effet champignon, très déstabilisateur en partant d’un principe simple : pour qu’un arbre grandisse harmonieusement, il est nécessaire de creuser des fondations profondes qui permettent à ses racines de se développer progressivement et leur laissent le temps de faire leur place : projet de ville, efficacité et organisation des services aux habitants, équipements publics comme les écoles …

L’éducation est par définition une graine d’avenir, c’est aussi pour cela, qu’elle a été, est et sera au cœur de nos priorités. Que ce soit dans l’accompagnement des dynamiques éducatives autour de l’éducation à l’environnement, des usages numériques, que dans les activités périscolaire, ou l’investissement dans les locaux, à créer, rénover ou agrandir !
Nous avons privilégié cette option, car elle permet d’adapter tous nos groupes scolaires aux besoins d’aujourd’hui et redonne à l’école la plénitude de son rôle de creuset de citoyenneté républicaine et d’intégration. Une ville se construit également autour de ses écoles. Dans le même cadre nous ouvrirons également d’ici quelque jour, un lieu d’accueil et d’écoute pour les parents et les enfants de 0 à 6 ans, afin d’améliorer une relation parentale, malmenée quelquefois, notamment en période de crise.

Limiter nos émissions de Gaz à Effets de Serre est également préserver l’avenir mais aussi et surtout le présent à l’heure de la COP 21. C’est pour agir en ce sens que  nous rénoverons l’éclairage public dans toute la ville, poursuivrons l’isolation thermique des équipements publics en privilégiant l’emploi de matériaux bio-sourcés locaux (chanvre et bois) et lancerons la mise en place d’un mini réseau de chaleur destiné à alimenter Salle des Fêtes, Groupe scolaire Prévert et futur réfectoire.

Mais de toutes les annonces de la soirée, celle qui a retenu incontestablement l’attention du plus grand nombre est relative à l’éco quartier de l’Ancre de lune …

Pourquoi ?

 

 

 

 

 

L’Eco quartier de l’Ancre de lune est enfin sur orbite, avec un retard au compteur de quelques mois, presqu’une année en fait, du à une restructuration interne de l’aménageur, véritable mue : l’AFTRP devenant Grand Paris Aménagement (GPA).

J’ai voulu rendre hommage lors de cette cérémonie des voeux à Françoise Hélène Jourda, décédée en juin dernier à qui nous avions confié (avec l’aménageur) les destinées de « l’Ancre de lune ». Cette femme d’exception, architecte talentueuse, était une des pionnières européennes les plus reconnues de l’habitat durable. Notre rencontre avait été un vrai coup de cœur, tant elle nous avait tous séduit par l’originalité de son projet, sa passion, son profond respect de la ville actuelle, ses partis pris environnementaux, la place laissée au végétal et plus que tout son souci de la qualité de vie des habitants. Une réflexion collective avec son équipe alimentée en amont (avant même sa désignation) par toute une période de concertation (marque de fabrique du projet depuis l’origine) de plusieurs mois très bien pilotée par Ville Ouverte à qui l’AFTRP (désormais GPA) avait confié cette lourde tâche, rendue encore plus difficile par sa proximité avec les élections municipales. Nous n’avions pas flanché malgré les risques d’un exercice rendu périlleux, et au final, bien nous en a pris.

J’ai profité de la cérémonie des vœux pour faire trois annonces :

  • présenter le principal opérateur de la première phase. Nouveau venu dans la région sans doute, mais acteur majeur du logement social en Champagne : les Foyers Rémois. Cette Entreprise Sociale pour l’Habitat porte depuis 1912 une vision humaniste, écologique et avant-gardiste du logement social qui rejoint nos priorités et valeurs.
  • Décrire leur première opération sur l’Ancre de lune, de 45 logements, constituera une 1ere en Seine et Marne et Ile de France, (voir l’article du Parisien du 11 janvier) car basée sur un principe constructif en matériaux bio sourcés, à base de chanvre et de chaux, et intégrant un verger et des locaux faisant l’objet de la mise en place d’un projet social original.
  • Redire que nous postulerions, bien évidemment, et à la demande de l’Etat au Label National « Eco quartier » tant nous croyons à l’intérêt d’une démarche qui n’est pas réservée qu’aux seuls grandes villes.

L’Ancre de lune est une illustration du combat que nous menons depuis 2007 en faveur d’un logement social de qualité. Si nous respectons les impératifs quantitatifs liés à la loi SRU, nous tenons à y apporter une réponse qualitative.
C’est ce que nous faisons avec le bailleur social FSM sur la ville même : architecture, performances énergétiques et environnementales, confort du logement (été comme hiver), usages numériques, accessibilité, mobilités (voies piétonnes et transport en commun, avec une gare à moins de 5 minutes à pied), et mixité qu’elle soit sociale ou générationnelle.
Mixité générationnelle en direction des seniors grâce à un habitat adapté leur permettant de vivre plus longtemps en autonomie en préservant leur vie quotidienne comme leur réseau amical ou familial, des jeunes, qu’ils soient étudiants, apprentis, salariés afin qu’ils puissent trouver un premier logement. Quête aujourd’hui au combien difficile

Comment ne pas souligner la qualité de notre collaboration avec  l’Etablissement Public Foncier d’Ile de France, un partenaire clé s’il en est, à l’action si efficace. Acteur majeur de l’éco quartier dont il a assuré l’ensemble du portage foncier, ses collaborateurs effectuent depuis 2009 sur Trilport, un travail de dentelle urbaine inédit et absolument remarquable, respectant spécificités et identité de notre ville et contribuant plus que tout autre à la qualité des projets mis en place sur la ville.

Autre priorité, l’amélioration des mobilités comme de l’accessibilité dans la ville. Deux actions complémentaires et très importantes seront menées en 2016 : le lancement d’une étude de circulation destinée à trouver des alternatives à la voiture particulière, de fluidifier les flux automobiles, de développer le stationnement résidentiel, et la réalisation des travaux de la première phase du Pôle Gare de Trilport. Ces aménagements financés à 75% par le Syndicat des transports d’Île de France et à 25% par la Communauté d’agglomération ont un objectif : rendre la gare accessible aux piétons et aux PMR. Ils seront suivis de la seconde phase qui dépend en grande partie de la SNCF : réaliser le parking relais, réaménager totalement l’Avenue de la Gare, avant lors de la dernière phase désenclaver la gare via une desserte bus.

 

Comme on le voit le travail ne manque pas, mais ces graines d’avenir sont si prometteuses …

 

 

 

Sept ans pour lancer l’Ancre de Lune

  • 2008 à 2009 : idée de créer un éco quartier, suite à des demandes de riverains confrontés à des nuisances provenant d’un secteur de la ville sinistrée et des conflits d’usage. L’éco quartier fait partie du projet pour la ville présentée aux Tripotais qui le valide lors des élections municipales.
  • 2008 à 2009 : lancement de l’éco quartier de Trilport « Coeur de Ville » autour d’un projet social de territoire qui fait l’objet d’une très large concertation (plus d’une trentaine de partenaires institutionnels et d’acteurs du terrain) et intègre le projet de Pôle Gare. L’éco quartier de Trilport est un des premiers lauréats de l’appel à projets de la Région Ile de France des Nouveaux Quartiers Urbains (Trilport en est toujours la plus petite ville lauréate). Ce projet est repéré et retenu par l’Etat au titre du Concours National Eco Quartier
  • 2009 à 2012 : de « Coeur de Ville » à « l’Ancre de lune »: phase de consolidation du projet grâce à la subvention NQU (équipe technique pluridisciplinaire), détermination des priorités, premières études techniques, participation au Club National des éco quartiers, médiation culturelle, environnementale et urbaine dans la ville et auprès des écoles, concertation autour des Ateliers citoyens et de partenariats clés (CAUE, Seine & Marne Environnement, École d’architecture de la ville & des territoires de Marne-la-Vallée…). La ville décide d’élaborer avec ses partenaires (dont l’Etat, l’EPF et le CAUE) un référentiel durable de l’éco quartier en deux volets : document cadre et document stratégique, ce dernier servant de support à l’appel d’offres. L’EPF se porte acquéreur du foncier nécessaire au projet. La ville de Trilport est un des 15 sites choisi par le Ministère pour tester le label national, son éco quartier est lauréat du département de Seine et Marne « Projet de Territoire » et de l’ADEME Ile de France (AEU). Lancement de l’appel d’offres et choix de l’aménageur : l’AFTRP
  • 2013 à 2015 : l’AFTRP choisit Ville Ouverte pour mener une concertation qui s’engage même avant la sélection de l’équipe technique animée par Françoise Hélène Jourda, urbaniste, une des meilleures spécialistes européennes de l’architecture durable qui met toutes ses compétences et sa créativité au service du projet. Réflexion totalement alimentée par la concertation menée sur la ville. Suite à une restructuration interne qui a duré quelques mois, l’aménageur devient « Grand Paris Aménagement ». Choix des Foyers Rémois et du premier projet : chanvre / chaux, une première en Ile de France. Les élus de Trilport sélectionne un opérateur social pour l’éco quartier partageant leurs priorités environnementales et sociales et leurs valeurs
  • 2016 à …  : Démarrage de la première phase, dépôt des permis de construire …

En 2016, Rallumons les étoiles, vite …

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Ce soir, cérémonie des vœux, tradition républicaine oblige  … Un an, jour pour jour, après l’attaque de Charlie Hebdo, notre vie depuis n’est plus tout à fait la même. J’ai en mémoire, je pense pour toujours, l’ambiance plus que particulière des cérémonies de l’an dernier, toutes placées sous le signe de « Je suis Charlie ».
A la question, pourquoi une cérémonie de vœux ? Plusieurs réponses s’imposent :  passer un moment de convivialité, tant il est agréable de se retrouver un moment entre acteurs du terrain pour échanger, faire un point d’étape sur l’année qui vient de s’écouler histoire d’en tirer des enseignements utiles, apporter également quelques éclairages ou clés de lecture destinées à faciliter le décryptage d’enjeux passés ou à venir, tracer quelques perspectives sinon de monde meilleur, du moins d’actions à accomplir pour l’année qui commence, et surtout remercier de leur énergie et de leur passion, tout ceux qui font une communauté de vie. Qu’est ce qu’une ville ? Sinon toutes ces personnes qui tissent chaque jour des liens ténus, fragiles mais au combien précieux qui donnent contenu et sens au vivre ensemble.

Rarement une année aura concentré autant d’émotions aussi intenses que 2015, certainement une des plus dramatiques que la France ait connue depuis des décennies, mais aussi paradoxalement, une de celle qui nous aura le plus appris sur nous mêmes.

De l’attaque de Charlie Hebdo, au Bataclan, que de drames humains et de vies envolées … Ces faits de guerre auront agit comme un révélateur, vague de fond ébranlant le pays et l’impactant au plus profond. Des priorités essentielles, que nous laissions jusque là de coté, comme banales, presque superflues, se sont brusquement rappelées à nous : la fragilité d’une vie, la violence de la guerre, les douleurs qu’elle provoque.

Nous avions oublié que rien n’est jamais acquis définitivement, surtout l’essentiel.

En quelques jours, la fragile bulle qui nous préservait des malheurs du monde s’est brusquement et violemment déchirée … Chacun mesure depuis, la saveur de nos modes de vie, l’importance et la portée des valeurs républicaines dans la tourmente.

Plus rien désormais ne sera comme avant …

  • la formidable vitalité et la force incroyable de ce pays lorsqu’il est menacé se sont révélées, ainsi que sa capacité à faire bloc face à l’adversité. La France n’est pas tombée dans le piège des terroristes cherchant à cliver, diviser, rejeter, exclure, fractionner, pour exploiter ensuite nos détresses, faiblesses ou fêlures.
  • Nous mesurons tout ce que nous devons aux forces de l’ordre, pompiers, secouristes et médecins, comme à l’action de ceux qui, sur le sol national ou au-delà des mers et océans, luttent jour et nuit contre Daech.…
  • C’en est fini de ce « French bashing » injuste et mortifère qui nous a collé à la peau si longtemps… Nous goutons notre chance de vivre dans un pays libre et ouvert, riche d’une qualité de vie que le monde entier nous envie, où il fait si bon se cultiver, aimer qui bon nous semble, étudier, travailler, grandir, vieillir, s’épanouir. Les images du 11 janvier resteront gravées dans la mémoire collective : de la dignité de la foule interminable rassemblée Place de la République, au recueillement des chefs d’état venus de toute la planète rendre hommage à notre pays et ses valeurs universelles de paix, liberté, tolérance …
  • Nous devons cependant garder en tête une réalité brutale, douloureuse et cruelle, c’est bien notre société qui a enfanté les auteurs de ces assassinats …

La réponse sécuritaire, priorité du moment, doit être complétée de mesures sur le moyen et long terme, pour ne pas nous limiter à traiter des seuls effets et conséquences, mais des causes, multiples. Mission qui nous oblige tous : élus, éducateurs, enseignants, parents …

Confrontés à un monde en mutation, à une planète qui se délite et se fait la malle, notre société a grand besoin de repères. La citoyenneté constitue une balise clé, puisqu’elle nous aide à savoir qui, et, où nous sommes, individuellement et collectivement.

Encore faut il réapprendre à produire du commun, retrouver notre capacité collective à faire société, à construire le « vivre ensemble », en bonne intelligence…

 

Retour sur 2015 … 

 

 

 

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2015, année d’elections

Un des enseignements des dernières élections locales, départementales et régionales, est l’enracinement du vote protestataire dans notre territoire.

Il peut sembler invraisemblable que tant d’électeurs aient voté pour des candidats « boite à lettres », munis pour tout bagage, de slogans, d’un logo, des deux initiales d’une formation dont le programme est suicidaire pour notre pays, alors que ces scrutins visent à désigner, avant tout, les responsables de collectivités pilotant des politiques publiques indispensables à la vie quotidienne de chacun. C’est dire que l’irrationnel s’en mêle et que l’on atteint un point de rupture qui doit absolument nous interpeller.

Je tiens à faire part de ma colère, partagée par beaucoup, tant la fracture devient croissante entre les citoyens, qui sont nos nos habitants, et le politique. Situation qui si rien n’est fait, si rien ne change, peut avoir des conséquences dramatiques pour le pays. C’est pourquoi le message des urnes doit être reçu 5 sur 5 par les appareils et états majors politiques, il y a urgence !

Où sont les réponses audibles et crédibles des politiques nationaux ?

L’entre soi et le hors sol semblent prédominer dans les états majors alors que plus que jamais, le terrain est en attente de réponses concrètes, visibles et compréhensibles. Les médias télévisés n’arrangent rien à l’affaire, reléguant la Politique au rang de télé réalité, privilégiant l’accessoire et le superflu, au fond et au sens, bien aidé par certains égos an mal de reconnaissance cathodiques oubliant que la fonction d’un politique n’est pas de commenter mais d’agir et de faire !
Force est de constater, avec regret que la télévision publique participe grandement à la sinistrose anxiogène ambiante et à la remise en cause du Politique.

Je me refuse, pour ma part, à stigmatiser les électeurs déçus, quelquefois paumés, qui, se sentant abandonnés, succombent au chant de sirènes qui leur promettent monts et merveilles, et prospérent avec méthode sur la détresse de territoires qui se désespèrent, exacerbant le rejet de l’autre, la peur de la différence et du lendemain.

Elus locaux et acteurs de terrain doivent non seulement se prendre en main, mais prendre la main pour agir, proposer, initier. Il est grand temps que nos décideurs tiennent compte des problématiques rurales et péri urbaines qui pourrissent la vie au quotidien de tant d’habitants : que ce soit sur les questions d’emplois, de transport, de logement, de services publics, de précarité énergétique, de politiques culturelles ou d’éducation…

Il faut apporter des réponses concrètes et adaptées à cette France périphérique qui se sent délaissée, reléguée, surtout avec l’émergence des métropoles. L’argent public, notamment lorsqu’il est rare, doit aller là où notre société est le plus blessée, a le plus mal : les zones de rupture et de pauvreté, économique, sociale ou culturelle, qui ne se limitent pas, aux seuls secteurs concernés par la politique de la ville, loin s’en faut !

Il y aura d’autres combats à mener, pas seulement sur le terrain politique ! Notre territoire a besoin que tous les talents et énergies qui y vivent, y vibrent, y respirent, qui se nourrissent des contraintes quotidiennes comme des potentialités de cette terre d’espoir et d’avenir sur laquelle nous vivons, se réveillent.

Ces talents, ces énergies, font partie d’une solution qui viendra d’abord et surtout du terrain !

 

Comment ne pas aborder la question budgétaire,

tant elle est au cœur de notre capacité d’action ou d’inaction ? Nos dotations diminueront en 2016, comme en 2015 et en 2014, en 4 ans, l’Etat aura diminué d’un tiers ses dotations, « Gare au grisbi » !

Oui, les collectivités doivent participer à l’effort national de désendettement, dans un monde équitable, elles y contribueraient selon leurs facultés respectives, cela n’est absolument pas le cas, ces diminutions concernant les riches comme les pauvres !

La règle de répartition des dotations de l’Etat reste opaque, incompréhensible du commun des mortels et à des années lumière de la réalité du terrain.

Est il logique que l’Etat attribue 2 fois plus à un habitant de Neuilly sur Seine, ville à la pauvreté connue de la France entière, qu’à un Trilportais ? Neuilly comme tant d’autres disposent de recettes de poche et non des moindres, et n’a même pas besoin de recourir au levier fiscal ! Pour ne prendre ne serait ce que la CAPM, les écarts de dotations par habitant y sont de 1 à 7 entre nos 18 communes.

Conscient des conséquences dramatiques de ces baisses sur des territoires fragilisés, l’Etat avait décidé de revoir son mode d’attribution : plus aux villes pauvres, moins aux riches, le lobbying de ces dernières a conduit l’Association des Maires de France a obtenir le report de cette mesure ! Conclusion : ainsi nos dotations qui initialement devaient augmenter sensiblement, poursuivrons leurs baisses.

La variable d’ajustement dés lors est simple : augmenter les impôts, ce que nous avons fait en 2015, ou supprimer services publics et investissements. C’est souvent dans ces territoires qu’ils sont les plus utiles…

 

Le Big Bang intercommunal

La baisse des dotations impacte désormais les intercommunalités, déjà durement touchées par la suppression de la Taxe Professionnelle en 2010. Notre agglomération (Pays de Meaux) n’y échappe pas, l’élaboration du budget 2016 promet d’être des plus difficile et exigera des décisions sans doute drastiques !

Vu le contexte, notre projet initial est perturbé, sans doute pour quelques années. Nous ne pourrons, nous exonérer, d’une relecture des priorités du moyen terme : maintien ou non de services quotidiens pour les habitants de nos 18 communes ou de dépenses plus emblématiques.

Cette question budgétaire est lourde de conséquences. Nous travaillons à la remise à plat du réseau de transport de l’agglomération. Ce sujet nécessitera lorsque le temps sera venu des arbitrages.
L’organisation actuelle du réseau date des années 70 ; c’est sympa, kitch, rétro, totalement décalé mais surtout inadapté aux besoins actuels et croissants de ce territoire. Chacun sait que l’agglomération ne pourra se développer sans un réseau de transport performant, tant celui ci constitue un trait d’union indispensable, et un élément clé des dynamiques territoriales, qu’elles soient sociales, économiques, culturelles ! De nos mobilités dépendra notre agilité, ce territoire doit être plus que jamais agile. Mais toute amélioration aura un impact financier direct, aussi il est essentiel de retrouver des marges d’actions avant de pouvoir envisager toute action concrète en ce domaine stratégique.

Aussi, félicitons nous du succès du Parc d’Activités, créateur d’emplois de proximité et de recettes indispensables, espérons qu’il attire beaucoup de nouvelles entreprises sur le secteur, son développement comme celui des autres zones d’activités est vital pour nous.

Dans le paysage institutionnel du pays, la question intercommunale devient centrale, 2016 sera une année charnière.

Nous avons rejeté la carte intercommunale proposée par le Préfet, en solidarité notamment, avec les 17 communes de Plaines et Monts de France annexés, contre leur volonté, à un véritable OVNI institutionnel sans aucune cohérence ou légitimité. Décision arbitraire qui remet en cause des principes démocratiques de fond, auxquelles nous sommes profondément attachés.

Avec l’émergence du Grand Paris, le périmètre de nos intercommunalités respectives évoluera encore, le mouvement en cours étant une vague de fond, mais ne savons nous pas depuis Yoda que « toujours en mouvement est l’avenir » ? Ces regroupements doivent se faire dans le dialogue, l’échange, l’élaboration de projets de territoire qui soient respectueux des habitants et de la cohérence des bassins de vie. Je comprends les interrogations des élus de Quincy Voisins ou de villes du Pays de l’Ourcq, qui au regard de la dynamique initiée autour de Coulommiers, se sentent plus proches d’autres bassins de vie …

La copie intercommunale proposée est inachevée, l’heure est aux grandes métamorphoses, qui le plus souvent prennent du temps, mais qu’ensuite le papillon est beau … Je suis, pour ma part, réservé sur les grands mécanos institutionnels qui éloignent souvent le citoyen des décisions le concernant directement.

Ma conviction est que les habitants doivent se reconnaitre dans un projet de territoire pour s’en sentir porteur et acteur.

 

Plus que tout, le « vivre ensemble »

Aprés une année aussi anxiogène que 2015, il nous apparaissait indispensable, de remettre de l’essence dans le moteur, d’aller de l’avant, de proposer des perspectives, de faire bouger les lignes, malgré une conjoncture budgétaire tendue…

La citation d’un poète français, citoyen polonais de l’empire russe né à Rome, Européen avant l’heure, Guillaume Apollinaire (plus bi national que lui, on le fait pas), résume cette volonté qui nous anime pour 2016.

“Il est grand temps de rallumer les étoiles.”

Métaphore poétique ? Peut être … Signifiant à nos yeux qu’il faut renouer les liens distendus et brisés, réveiller les énergies, notamment et surtout locales, retrouver du sens, une direction, un projet commun porteur de perspectives futures à construire et partager…

Le lien social est fragile, chacun le sait, précieux, le cycle de la vie fait que certaines énergies, talents qui apportaient leur passion, compétence, démesure, grain de folie, cette curieuse alchimie qui fait société, ne soient plus présents : aléas familiaux ou professionnels, âge, retraite sous des cieux plus cléments, décès quelquefois, où se sentent un peu vieux …

Il nous faut retrouver un nouveau souffle, des idées novatrices, d’autant que de nouveaux habitants arrivent, à qui nous devons laisser  toute leur place. L’identité d’une ville, d’un territoire, son âme, repose sur rien ou presque, une étincelle, une lumière qui fait que l’on ait envie de se retrouver, pour passer un bon moment ensemble, riche de nos différences. C’est toute la magie du « Vivre ensemble », ce presque rien, est en fait essentiel …

C’est pour cela, qu’il faut remercier l’action de tous les bénévoles, tous ces tisseurs de liens, grâce à qui nous avons la chance de partager des moments authentiques, populaires, avec tout ce que ce mot revêt de noblesse, de simplicité, de joie de vivre …

 

Continuer à vivre et à avancer, c’est ce que nous devons aux morts du Bataclan, mais aussi et surtout aux vivants surtout après ce tragique 13 novembre, afin de défendre les valeurs qui nous sont communes, c’est ce que nous devons aux morts de Charlie, tout en restant nous-mêmes.

Avancer, avec des étoiles, dans le cœur, dans la tête, dans les yeux mais aussi dans le ciel afin que la voix lactée nous indique le cap …

Eluard n’écrivait il pas « Un rêve sans étoile est un rêve oublié » et Jung, qui était tous sauf un poète (cela se saurait) : « Une société sans rêve est une société sans avenir. »

Pourvu que 2016, soit une année étoilée et peuplée de rêves inoubliables qui nous proposent enfin un avenir …

 

 

Télécentre Nomade Office : Bienvenue à « Fab Land »

telecentre-mini-1.jpgLe télécentre de Nomade Office inauguré lundi dernier à Trilport, est un équipement novateur à plus d’un titre, mais avant de présenter plus en détail cette réalisation, je veux saluer la remarquable aventure humaine qui a accompagné sa création.

Le soutien des collectivités a été déterminant, rien n’aurait été possible sans l’engagement financier de la Région et du Département dont il faut saluer le sens de l’anticipation, ou  encore le rôle d’assembleur joué par  la ville de Trilport, mais il faut surtout rendre hommage à l’équipe qui anime et « habite » ces lieux, et depuis de nombreux mois poursuit une véritable chimère, Graal quasi inaccessible : ouvrir le premier télécentre péri urbain d’Ile de France, sous la forme d’une entreprise de l’Economie Sociale et Solidaire !

Le collectif piloté par Cathy Veil a franchit tous les obstacles semés sur sa route, les uns après les autres,  véritable chemin de croix qui en aurait décourager plus d’un. Les embuches rencontrées étaient de tout ordre : financières, juridiques, administratives, techniques enfin, n’ont pourtant pas empêché cette ouverture, elle l’ont simplement retardé de quelque mois. Ils ont démontré que l’esprit d’équipe et celui d’entreprise peuvent renverser des montagnes, avec Nomade Office nous sommes déjà dans l’ère de l’économie agile, collaborative mais aussi déterminée.


Le jour d‘une inauguration tout à l’air simple, même si depuis Léonard de Vinci nous savons que la simplicité est une « sophistication suprême » qui cache le plus souvent une grande complexité et la présence d’une chaine d’acteurs multiples, dans laquelle chaque maillon est essentiel, les propriétaires de cet immeuble de bureaux y compris. Il faut saluer la confiance qu’ils ont toujours manifesté pour ce beau projet, un équipement unique, qui constitue un véritable condensé de l’intelligence collective de ce territoire auquel nous sommes si attachés.

La fibre optique est un lien de lumière, un trait d’union, un réel coefficient multiplicateur dont personne ne nie la puissance potentielle, mais elle ne constitue qu’un élément de ce télécentre, au même titre que le chanvre cultivé ici et transformé à quelques kilomètres, le bois local, le design, et surtout l’intelligence collective qui habite ces lieux, qu’elle soit portée sur les usages numériques, l’architecture, nous sommes devant un aménagement intérieur d’une efficacité énergétique exemplaire, en bio sourcé local s’il vous plait, ou communicante. Une communication authentique, fraiche, innovante, décalée et surtout porteuse de sens et de signifiant.

Si ce télécentre est unique par bien des aspects, il le doit avant tout à son collectif, la créativité est présente dans chaque maillon d’une chaine aux talents multiples qui a su apporté une touche véritable d’humanité, tant cet espace cumule les avantages du domicile et du bureau :  lieu convivial, humain, chaleureux, « cocoon » associé à une atmosphère et des services très professionnels…

Nous sommes en présence d’un véritable démonstrateur de ce que peut apporter aujourd’hui cette terre de Brie à l’Ile de France en innovation et valeur ajoutée …

Quels enjeux pour notre territoire ?

 

 

 

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Aujourd’hui, aucun élu ne peut imaginer le développement et l’épanouissement de son territoire sans accès aux usages numériques, tant le numérique est un robinet qui amène la vie y compris dans les déserts territoriaux les plus reculés.

Il faut saluer la vision de politiques comme Jean Paul Huchon et Jean Paul Planchou pour l’Ile de France,  Vincent Eblé, Gérard Eude et Bertrand Caparroy pour la Seine et Marne, qui avec volontarisme, détermination, complémentarité, ont agit ensemble pour lutter concrètement contre les fractures sociale, territoriale et numérique qui frappent notre territoire.
Jusque là signe extérieur de richesse de quelques grandes villes privilégiées, avantage concurrentiel et résidentiel déterminant réservé à leurs seuls habitants ou entreprises, l’économie numérique a pris la clé des champs pour arriver  jusqu’à Trilport, petite ville très représentative des difficultés croissantes que subisssent le monde péri urbain.
C’est un véritable défi social, économique, culturel mais aussi sociétal que l’ouverture de ce télécentre nous appelle à relever, mais pour beaucoup d’entre nous, il n’y a pas de fatalité, mais des opportunités à saisir ou à construire.

L’émergence de «tiers lieux », comme les Télécentres, est un marqueur de la mutation culturelle, sociale et économique en cours qui bouscule et bouleverse notre société,  révolution dont nos territoires ne seraient être absents ; tant ils leur faut surfer sur ce «Tsunami numérique » pour tout simplement exister, aujourd’hui, et encore plus demain.
La révolution numérique provoque une «accélération dans l’accélération » qui rend caduque beaucoup des schémas traditionnels qui ont rythmé la vie de nos sociétés depuis des siècles, basés sur le concept d’unité de temps et de lieu.
Nous sommes entrés dans une nouvelle dimension, marquée par le nomadisme croissant qui caractérise nos modes de vie actuels, mais aussi un autre phénomène,  plus bouleversant, l’ubiquité numérique ! Le citoyen d’aujourd’hui a la capacité d’être présent dans plusieurs lieux au même moment !

Le développement du travail à distance est un enjeu global, qui participe tout autant à l’aménagement d’un territoire plus durable, contribue à diminuer les émissions de gaz à effets de serre, donne la capacité à des salariés de travailler hors les murs de leur entreprise, et sous certaines conditions de mieux concilier vie privée et professionnelle, en réduisant stress et temps perdu dans les transports.
Encore faut il séparer vie privée ou professionnelle afin d’éviter tout effet d’aliénation ! Les  télécentres sont des réponses adaptées permettant de préserver intimité, de produire du lien social, de mutualiser des ressources, de favoriser créativité, synergie, innovation et intelligence collective afin d’aboutir à une «fertilisation croisée».
Et que dire des temps et des conditions de transport, notamment aux heures de pointe ! Beaucoup de Trilportais y consacrent en moyenne prés de trois heures par jour. Le simple fait de diminuer de 3% la fréquentation des gares franciliennes lors de certains créneaux horaires, du matin et du soir, ferait économiser à la collectivité des millions d’euros. Ce n’est pas le Syndicat des Transports d’Ile de France qui me démentirait

Il est à la fois singulier, encourageant et symbolique que cette inauguration se déroule sur ce site appelé à devenir l’un des équipements structurants de l’éco quartier de Trilport, l’Ancre de lune.
L’intérêt pour notre ville, mais plus globalement le territoire, est évident : développer l’attractivité résidentielle et économique de Trilport, promouvoir un nouveau modèle de développement, économe en ressource et en émissions de CO², créer les emplois de demain reposant en partie sur l’intelligence collective que nous serons en capacité de produire, mais aussi améliorer la qualité de vie quotidienne des habitants comme l’efficacité des entreprises locales, notamment les plus petites.
C’est l’esprit de la ville durable dont l’éco quartier de l’Ancre de lune et ce Télécentre, notamment par ces partis pris environnementaux très novateurs et disruptifs, les matériaux bio sourcés et les circuits courts ont été privilégie, constituent une vitrine.

Encore faut il, qu’il fonctionne durablement et que cette initiative remarquable soit viable économiquement. C’est  la responsabilité de chacun, de chaque acteur du territoire (collectivités, entreprises, particuliers, Etat …) et pour cela, passage obligé, il est indispensable  que d’autres Télécentres poussent, comme autant de graines d’avenir et de développement raisonné, afin de constituer un réseau structuré et labellisé maillant nos territoires … Dans le numérique, aujourd’hui plus qu’hier deux maitres mots s’imposent : convergence et interopérabilité.

Si les télécentres représentent un « changement de temps et d’espace » comme l’aurait écrit Léonard De Vinci, celui de Trilport conçu et créé par Nomade Office, est porteur indiscutablement de l’ADN de cette terre de Brie, et surtout de ses potentialités.

Certains aujourd’hui parlent de « Fab Labs », concernant le télécentre de Trilport je parlerais plutôt  de «Fab Land», tant ce territoire est riche en talents et en promesses d’avenir …

 

 

Précédents billets consacrés au phénomène des Télécentres

Télécentre, le monde du réel est proche

Les télétravailleurs rêvent ils de télécentres « ubiques »

Les télécentres émergent de l’horizon

 

 

 

 

 

Construire l’Europe au concret : Trilport Straße

trilportstr-3.jpgC’est avec beaucoup de plaisir que j’ai accepté l’invitation de Johannes Moser, Maire d’Engen, afin de participer au 5 eme anniversaire du jumelage entre sa ville et celle de Moneglia en Italie
Une joie d’autant plus forte que c’était ma première sortie officielle depuis ma réélection comme Maire de Trilport, l’occasion également de rencontrer les représentants de Moneglia mais aussi   de témoigner de la qualité des liens noués avec nos amis allemands d’Engen depuis tant d’années.

Je veux rendre hommage à l’action remarquable initiée depuis 1998 par Johanes Moser dans l’émergence d’une conscience européenne entre nos villes. Engen s’est successivement jumelée avec la ville hongroise de Pannonhalma en 1998, puis Trilport en 2000 après plus de 20 ans d’appariement entre les collèges des deux villes et enfin la commune italienne de Monéglia en 2009.
Ces jumelages ont donné lieu à des échanges fréquents, réguliers et enrichissant qui ont permis à nos habitants respectifs, dont beaucoup de jeunes, de découvrir des pays voisins et d’avoir une vision plus concrète de l’Europe.

J’ai eu la surprise lors de ce court week end d’inaugurer avec lui une nouvelle rue dans un quartier résidentiel en construction, la «Trilport Straße», baptisée ainsi en l’honneur de notre ville, belle manifestation d’amitié. A nos yeux, les jumelages symbolisent, plus que des discours, ce que doit être l’Europe  : des échanges concrets entre habitants, des découvertes communes et partagées basées sur des rencontres  et non se limiter à des relations économiques, règlementaires et de seuls liens théoriques ou virtuelles.

Je le mesure d’autant plus aujourd’hui, en tant que candidat aux élections européennes. Cette citoyenneté européenne est enfouie au plus profond de moi : de par mes origines, je suis né espagnol, et n’oublie pas que mes grands parents, bergers républicains fuyant la dictature franquiste, ont choisi la France pour un nouveau départ, mais issue également de toutes les rencontres avec mes amis d’Engen, de Pannonhalma notamment, lors de séjours riches en découvertes et révélateurs de la dimension de nos cultures, de l’histoire tumultueuse et souvent partagée de nos différents pays. L’Europe est d’abord une confluence avant que d’être une matrice.

Plus qu’un symbole, le 25 mai, les habitants de Moneglia en Italie, de Pannonhalma en Hongrie, d’Engen en Allemagne, de Trilport en France, voterons le même jour, afin de renforcer  l’Europe politique, pour la première fois ils se positionneront pour désigner le Président de la Commission Européenne, pour ma part je soutiens la candidature de l’allemand Martin Schulz.

Pour que l’Europe  soit  surtout une perspective d’avenir partagée, elle doit s’adresser à tous, en premier lieu au citoyen « lambda », et ne  plus être ressentie comme une “usine à gaz”, froide, impersonnelle, lointaine, conçue par des techno pour d’autres technos, bouc émissaire trop aisé de politiques nationaux refusant d’assumer la portée de leurs actes.
Les jumelages sont une preuve vivante de l’importance de construire, pierre après pierre, échange après échange, l’Europe de l’amitié, l’Europe du concret, l’Europe des citoyens.

Une conviction m’anime, la sauvegarde de notre modèle culturel, économique et social passe nécessairement par l’émergence d’une citoyenneté européenne et celle d’une Europe politique assumée. Les élections du 25 mai en représente une étape importante mais les jumelages noués y contribuent de manière essentielle tant ils sont concrets, permettent à nos habitants de partager et d’envisager un avenir commun pour eux et leurs enfants …

 

 

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C’est Lucien Tharradin, maire de Montbéliard, qui a posé les  fondations des jumelages entre villes allemandes et françaises, suite aux multiples fractures causées par la 2eme guerre mondiale. Il avait la conviction qu’il fallait rapprocher nos pays et en avait  toute légitimité, comme ancien prisonnier de guerre, résistant et déporté à Buchenwald […].

« Se regarder toujours, de part et d’autre du Rhin, en grinçant les dents, le doigt sur la détente du fusil, prêts à mettre le feu au monde, n’est pas une existence raisonnable pour les deux peuples. […] On ne construit rien sur la haine, et ceux qui se montrent maintenant les plus intransigeants, sont peut-être ceux qui rampaient le mieux devant les oppresseurs. »

Daniel Cohn Bendit, lors de son discours d’adieu au Parlement Européen, a rappelé son année de naissance, 1945 année symbolique s’il en est, et la véritable opération qui s’est opérée depuis entre nos pays, il q cité pour exemple notre perception du Rhin, qui n’est plus aujourd’hui ressentie comme la frontière physique d’hier entre deux pays adversaires, mais désormais comme un fleuve commun et surtout partagé.
Montbelliard  a été la première ville française qui s’est jumelée avec une ville allemande (Ludwigsburg dans le Bade-Wurtemberg) dés 1962, en mémoire de Lucien Tharradin. Mais c’est réellement à partir de 1963 et la signature du traité de l’Élysée par Charles de Gaulle et Conrad Adenauer que les jumelages franco-allemands prennent leur essor. Cinquante maires européens, en janvier 1951, fondent le Conseil des communes d’Europe devenu par la suite le Conseil des communes et régions d’Europe (CCRE). En 1969, le nombre des jumelages dépassait les quatre cents, en 1981 on  fête le millième jumelage et en 2000 c’est au tour de nos deux villes : Engen et Trilport

Ces échanges facilitent une prise de conscience commune et l’importance de construire une identité européenne, basée sur le respect de nos différences, la langue n’étant pas la plus mince, de nos histoires respectives, de nos cultures mêlés ou non, mais également de la nécessité absolue de partager un avenir commun afin d’arrimer l’Europe à ses différentes racines historiques, géographiques et culturelles.
Cette dynamique ne doit pas s’arrêter, mais bien au contraire se poursuivre, que cela soit au Nord, au Sud, à l’Est et à l’Ouest …
Les récents évènements d’Ukraine, comme les poussées nationalistes, que cela soit chez nous ou en Europe de l’Est démontre l’urgence de développer de tels jumelages, afin de résister au repli identitaire suicidaire, mais afin d’aller au delà du simple axe franco allemand, tant l’Europe est diverse est multiple. Les cicatrices profondes entre nos deux nations sont enfin résorbés et les jumelages y ont joué un rôle moteur, désormais l’Allemagne est le meilleur ami de la France, mais  l’Europe d’aujourd’hui et surtout de demain doit s’affranchir, une fois pour toute, de la parenthèse de Yalta comme du mur de Berlin, avant de faire tomber d’autres murs, l’Europe est notre patrimoine commun, d’hier,  d’aujourd’hui et surtout de demain.

 

De nouveau Maire de Trilport

elections-1.jpgMe voilà de nouveau Maire de Trilport, après le résultat acquis dans les urnes dimanche 23 mars. Un succès net, plus de 52% des voix, dans un contexte plus que délicat que le second tour des municipales n’a pas atténué au niveau national ce week end, loin s’en faut.
Je remercie les Trilportais qui nous ont renouvelé leur confiance une fois de plus. Nous ferons tout pour être à la hauteur des espoirs placés en nous.

Cette victoire électorale est d’autant plus précieuse qu’elle a été acquise dans un contexte politique particulièrement difficile dans lequel de nombreux élus qui avaient bien travaillé ont payé localement une addition nationale. A mes yeux ce succès électoral n’est certainement pas celui de la gauche contre la droite, nous sommes dans un scrutin local, mais bien celle de Trilport notre ville avant tout. Il récompense :

– Une action, certes imparfaite, mais concrète et indiscutable, qui a du tenir compte de bien des aléas,
– Un bilan, dans lequel la parole donnée a été respectée. Je veux saluer tous les élus qui ont passé le relais, après avoir travaillé sans relâche, exigence, responsabilité, esprit d’écoute, énergie et enthousiasme ces six dernières années, afin de faire avancer Trilport, ce dont je les remercie.
– Une campagne républicaine, citoyenne, respectueuse des Trilportais qui a su rester digne, citoyenne, républicaine,  éviter toute attaque personnelle, amalgames, approximations, déformations ou altérations de la vérité ou mensonges. Nous sommes restés dans le champ des propositions, cherchant à rassembler plutôt qu’à diviser, quelquefois artificiellement, car c’est bien de rassemblement dont nous avons besoin pour faire avancer ce territoire.
– la qualité d’une équipe, composée de femmes et d’hommes d’horizons divers, très impliqués dans la ville, représentatifs de ses différents quartiers et générations, une équipe renouvelée par l’arrivée de nouveaux élus désireux d’apporter un regard neuf à l’action municipale,

Tout nouveau mandat pour une équipe sortante, est à la fois la poursuite de l’action engagée, mais également une nécessaire rupture. Une ville évolue, se renouvelle, connait de nouveaux besoins, a de nouvelles demandes à satisfaire, et l’action menée n’est jamais exempte de défauts, ce qui exige une remise en cause des méthodes, des procédures, et nécessite d’intégrer de nouvelles priorités.

 

à suivre

 

 

 

 

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Nous connaissons les contraintes que doit surmonter notre territoire, comme ses atouts dont son formidable potentiel humain. Le projet que nous avons proposé ne joue pas avec les peurs, celle des autres ou du futur, mais il est basé sur l’action locale, avec plus de 100 propositions concrètes, et un objectif  ambitieux nous le savons, tant vouloir construire ensemble, une ville épanouie pour mieux la partager, est complexe et fragile.

Les élections municipales sont derrière nous désormais, c’est bien ainsi. Le travail commence dés aujourd’hui, il se conjugue au présent, au futur, quelquefois à l’imparfait, histoire de ne pas renouveller les erreurs passées, mais certainement pas au conditionnel !

Je serais, comme je l’ai toujours été, le Maire de tous les Trilportais, sans exclusive aucune. Nos concitoyens n’ont pas seulement voter pour un Maire, une équipe, un projet, mais également pour une éthique, des valeurs et une énergie collective et partagée.
Cette énergie nous sera indispensable pour affronter le contexte difficile d’aujourd’hui et peut être de demain, il ne doit pas nous empêcher d’agir, bien au contraire, mais nous inciter à rechercher et apporter des réponses concrètes, réalistes, innovantes et surtout adaptées à Trilport.

C’est une tâche exaltante et exigeante qui nous attend pour les six prochaines années : construire ensemble une ville ouverte, attractive, ou chacun quelque soit sa génération, ses revenus, son handicap, son quartier se sente bien et respecte tant sa ville que les autres habitants.

Une ville « positive », en capacité de maîtriser un développement imposé, afin de pouvoir rester elle-même, ce Trilport que nous aimons tant. C’est la volonté de relever ce challenge, de continuer à nous battre pour la ville dans laquelle nous vivons, dans laquelle nos enfants grandissent, qui nous anime …

N’oublions jamais cependant que pour croire en l’avenir et surtout le rendre possible, il faut en tracer les perspectives, fixer un cap et améliorer concrètement le temps présent.
Ce sera notre tâche quotidienne, nous y consacrerons toute notre énergie, notre détermination  et la passion que nous avons pour cette ville, notre territoire, soyez en persuadé …

 

 

Municipales, dernière ligne droite avant …

programme.jpgLa campagne des municipales touche à sa fin … Il est temps … dernière réunion publique hier soir … ultime distribution de tracts en cours … Dimanche les électeurs choisiront, le mandat de tout élu est un CDD et c’est bien ainsi.

Comme en 2008, j’anime une liste d’ouverture, sans attache politique revendiquée, pourquoi ?
Tout simplement parce que j’essaie de réunir toutes les bonnes volontés et les meilleures compétences pour gérer une ville de 5 000 habitants, connaissant pas mal de contraintes. Aujourd’hui plus qu’hier il est essentiel de rassembler plus que de cliver, afin de défendre au mieux un territoire auquel nous sommes attachés et des valeurs qui nous sont chères. Autant le faire autour d’un projet de ville commun et partagé.
J’ai réuni des femmes et des hommes d’horizons divers, impliqués dans la vie de la cité, attachés et aimant cette ville et représentatifs de ses différents quartiers ou générations.
Précision importante, j‘assume totalement mes opinions politiques, lorsque le vent est porteur, ce qui était le cas en 2008, ou lorsqu’il est l’est moins, comme aujourd’hui. Mais comme élu, je suis le Maire de tous les habitants, quelque soit la couleur de leur bulletin de vote et pense l’avoir démontré au fil de ce mandat.
Notre équipe est renouvelée de moitié, une ville évolue, a de nouveaux besoins, doit répondre à de nouvelles demandes, ce qui exige une nécessaire remise en cause des méthodes, des procédures, comme la nécessité d’intégrer de nouvelles priorités.
Il est à mes yeux indispensable d’intégrer des femmes et des hommes apportant un regard neuf à l’action municipale, vecteurs d’une nouvelle dynamique et de leur laisser une vraie place.
Dans le même temps, une ville a besoin avec le développement de l’intercommunalité et la complexité croissante des dossiers à traiter, de compétences,  disponibilité, d’expérience et de connaissances.  Voilà pourquoi, je tenais à réunir ce mix. Précision, l’équipe que nous présentons aux Trilportais est plus jeune que celle de nos concurrents.

Si l’on ne gagne jamais une élection sur un bilan, j’assume notre action sur ces six ans, avec ses réussites, réelles, concrètes, mais avec aussi ses échecs ou demi échecs …  Ceci étant, incontestablement, ces dernières années nous avons doté Trilport de nombreux équipements et nouveaux services appréciés, et pu, c’est peut être le plus important aujourd’hui, regagné les nécessaires marges de manœuvres qui nous permettent d’engager une nouvelle phase de notre action, axée sur l’amélioration concrète et directe du quotidien des habitants. Nous sommes toujours en dynamique, et c’est cette énergie, cette appétence qui nous a permis de construire un programme qui soit adapté à notre commune.
C’est à la fois une suite, mais également une rupture, afin de renouer avec le fil d’une action plus efficace et la prise en compte des priorités de nos habitants qui ont évolué en six ans …

Quelles sont elles ?

 

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Notre projet est à la fois la poursuite de l’action engagée, mais aussi une part d’auto critique, notre objectif est de proposer une nouvelle mise en perspective pour les prochaines années. La connaissance des contraintes que doit surmonter ce territoire, comme de ses atouts également, dont son formidable potentiel humain nous a beaucoup aidé dans l’élaboration de notre programme.

Six priorités sont apparus essentielles pour partager et construire une ville épanouie : rendre la ville plus facile au quotidien, placer l’humain au centre de l’action municipale, faire le pari de la jeunesse, donner aux Trilportais les moyens de s’épanouir, respecter la nature et construire une mairie efficace, utile et proche.
Pour les mettre en œuvre, nous  proposons plus de cent actions concrètes (téléchargement du programme)

 

Première priorité, rendre la ville plus facile au quotidien, pour tous

C’est le défi d’aujourd’hui mais aussi de demain et certainement pas le plus simple à tenir.

Nous devons intervenir sur la problématique des mobilités dans la ville.
Elle interpelle toutes les communes : accessibilité, développement des transports en commun, place de la voiture. Un impératif,  désormais, la ville doit enfin s’adapter aux piétons, ce qui nécessite :

  • de revoir au préalable le plan de circulation afin de fluidifier et sécuriser les déplacements,
  • d’améliorer le stationnement (création de nouveaux parkings en ville, de secteurs de stationnement résidentiel (à proximité de la gare), mise en place de nouvelles zones règlementées
  • d’accompagner le développement des transports en commun :
    – réalisation du pôle gare (chemin d’Armentières, rue du Gal de Gaulle, avenue de la Gare, impasse du Jubilé) … C’est plus de 1,2 millions d’aménagement dans la ville qui seront financés par le STIF (75%) et l’agglomération (25%),
    – mise en place de nouvelles liaisons en bus, synchronisées sur les horaires des trains
    – électrification de la ligne de la Ferté-Milon

Mais aussi rendre le coeur de ville vivant : soutenir le commerce de proximité, requalifier et rénover l’habitat ancien, lutter contre le logement insalubre, poursuivre la rénovation des rues (enfouissement, VRD, éclairage urbain, voirie et trottoirs), de l’éclairage public.

 

Placer l’humain au centre de notre action,

« Il n’y a de richesse, que d’hommes » … L’humain, c’est ce qui caractérise le plus une ville, qui est avant tout une communauté de vie … Chacun, quel que soit son âge, doit avoir accès aux droits fondamentaux : logement, éducation, santé, sécurité.

Veiller au « Vivre ensemble » et au respect de chacun est certainement la tache la plus importante d’un élu local, ce qui nécessite des services publics performants, soucieux du bien commun et de l’intérêt général. Notre ambition : partager une ville où toutes les générations s’épanouissent et construisent ensemble, ce qui s’exprime en actions concrètes :

  • un logement digne pour tous les âges et tous les moyens, avec une attention particulière apportée aux seniors
  • Vivre mieux ensemble : création d’une maison médicalisée pluridisciplinaire, mise en place de campagnes de prévention et d’information, création d’un lieu d’information et d’accompagnement parent-enfant dans le prolongement du Relais d’Assistantes Maternelles, création d’un conseil des sages,
  • Mieux vaut prévenir : sécurisation des entrées de ville, dispositifs limitant la vitesse, déploiement de la vidéo-protection, renforcement des moyens de la police municipale en privilégiant le pragmatisme à la démagogie

 

Faire le pari de la jeunesse

C’est préparer et préserver l’avenir, ce qui pour une commune  revêt plusieurs dimensions … Il faut que chaque jeune soit en capacité de grandir et d’acquérir des repères essentiels à sa vie future.

  • L’éducation demeure l’un des socles de notre action et la réussite éducative, un pilier. L’école est un lieu d’épanouissement et d’accomplissement qui permet à chacun de grandir et d’acquérir des repères essentiels à sa vie future, mais doit être aussi et plus que jamais un creuset de citoyenneté. Pour apprendre dans de bonnes conditions, il est important de créer ou aménager des lieux d’apprentissage agréables et modernes, de développer les outils numériques, dés la maternelle ….
  • Les rythmes scolaires sont une obligation légale, autant en faire une opportunité, d’autant que Trilport dispose de tous les atouts pour ce faire : mise en place d’un projet de qualité, d’équipes d’encadrement qualifiées, créer et aménager des locaux adaptés, développer dans ce cadre des partenariats avec le monde associatif, sportif et culturel.
  • Après avoir consolidé l’action vers les plus petits (Relais d’assistante Maternelle, accueil péris scolaire maternelle, jeux d’enfants), doter la commune d’équipements structurants utilisés par beaucoup de jeunes (complexe sportif), il est temps de mener une action spécifique vers les adolescents : mise en place d’un nouveau service en direction des adolescents (actions de prévention, accompagnement, séjours…)

 

Donner aux Trilportais les moyens de s’épanouir,

La culture, le sport et les loisirs sont essentiels à la vie de chacun, ils constituent une partie de notre liberté et sont porteurs d’épanouissement, c’est un enjeu de pouvoir les pratiquer à côté de chez soi aujourd’hui, mais aussi une réalité appréciée de tous.

Nous le devons à tous ces bénévoles qui animent nos associations, vecteur essentiel de lien social dans la ville, entre quartiers et générations. C’est pour cela que nous devons :

  • accompagner cette vitalité associative qui est une des richesses de notre ville.:
  • Aménager de nouveaux lieux de détente : balades, loisirs,  dans des environnements naturels et préservés.
  • Un lieu culturel de proximité, adapté et proportionné à notre commune afin d’aller un peu plus loin que le Point Multimédia.

 

Respecter la nature

L’écologie est désormais une marque de fabrique de Trilport, elle n’a jamais était pour nous un coup marketing mais la prise de conscience de notre responsabilité collective devant la qualité mais également la fragilité d’espaces naturels et agricoles à préserver, le réchauffement climatique et la nécessité absolue de préserver notre ressource en eau.

Comment répondre à l’obligation qui nous est faite de développer la ville, tout en préservant à la fois son identité et ses espaces ouverts …

  • Limiter l’étalement urbain, agir contre les constructions et les donations illicites, soutenir l’agriculture en privilégiant les productions locales
  • Sensibiliser pour comprendre, afin de donner les clés…
  • Développer la présence de la nature en ville

 

Une Mairie utile et proche

Trilport dispose d’une offre de service variée et diversifiée, rare, pour une commune de notre taille,  d’un rapport qualité prix inégalé sur l’agglomération.

Nous devons  cependant apporter de nouvelles réponses aux demandes des habitants, nous adapter également à l’évolution qu’elle soit technologique ou territoriale.

Nous devrons faire plus ou différemment avec moins.

  • Premier point, central, nerf de la guerre et clé de voute de l’action municipale, avoir une gestion saine, respectueuse de l’argent public qui permette de dégager des marges de manœuvre et d’action en préservant le pouvoir d’achat des Trilportais :  rechercher les économies, l’optimisation des services, renforcer le contrôle de gestion, mener une politique active de recherche de subventions, développer partenariats et mutualisation
  • La proximité comme première préoccupation : démarche qualité, charte d’accueil, utiliser le dividende   numérique (objets connectés, dématérialisation), mais aussi agir contre la fracture numérique, améliorer le suivi, le traitement des demandes des habitants et la relation services / usagers
  • Contribuer activement à construire une intercommunalité pour tous, utile à toutes les communes et à leurs habitants et participer de manière constructive à la réflexion intercommunale afin d’y défendre une conception solidaire mais aussi dynamique de ce territoire qui recèle d’un formidable potentiel et de tant de talents