14 juillet 2011

affiche.jpgFêter le 14 juillet c’est poursuivre la longue chaine des commémorations de la fête nationale qui se sont succédées depuis 1790, mais aussi et surtout célébrer les trois valeurs républicaines qui ont fait de nous, ce que nous sommes et de notre pays, la France et qui au fil de l’histoire se sont diffusées comme autant de signes d’espoir en un monde meilleur.

« Liberté, égalité, fraternité », valeurs intemporelles et universelles s’il en est, complémentaires aussi, tant la fraternité fédère les deux premières. Lorsque la  société est morcelée, fragmentée, éclatée, que l’individualisme se développe, la fraternité prend alors tout son sens, sinon à quoi sert de vivre ensemble ?
La solidarité est la mission première des collectivités et notamment de nos communes, car si elle ne s’en préoccuperaient pas qui le ferait ?

En ce 14 juillet 2011, l’atmosphère est maussade, es temps paraissent difficiles et les français sont carrément pessimistes. La faute à une crise interminable dont personne ne voit la fin et la transformation de nps repère habituels, trés certainement, mais aussi sans doute à l’absence de perspectives politiques immédiates, en  attendant 2012.

Ceci étant, il faut relativiser, dans la passé de notre pays bien des 14 juillet ont été plus dramatiques, les conflits mondiaux du siècle dernier en attestent. Sous d’autres latitudes également ce 14 juillet est plus rude.
Comment ne pas penser en ce jour aux 6 soldats tombés en Afghanistan pour défendre l’idée qu’ils se faisaient de la France et de ses valeurs. J’avoue cependant avoir du mal à comprendre l’utilité d’un engagement militaire dont la justification ne semble plus qu’être la défense du régime corrompu d’Hamid Kharzaï, de plus en plus isolé et rejeté des afghans. J’ose espèrer que le sacrifice de nos 70 soldats tués ne soit pas vain, et que ce conflit ne se révèle pas constituer une impasse dramatique.

Mais cette journée était également placée à Trilport sous le signe Napoléonien, du fait de la présence des grognards qui étaient parmi nous, histoire de commémorer le 14 juillet …

 Pourquoi, pourriez vous vous demander ?

 

 

 

 

Ces grognards sont  les premiers volontaires recrutés afin de constituer un corps d’armée qui devrait en rassembler plus de 600. Une association (les Grognards de la Marne) s’est constituée afin d’organiser la reconstitution grandeur nature de la  bataille napoléonienne qui s’est déroulée en mars 1814, entre Trilport et Montceaux les Meaux, l’un des derniers combats de Napoléon. 

Les armées napoléoniennes étaient composées à l’image de la France, multiple. Une multitude, bâtie au fil des siècles par les  générations de belges, polonais, italiens, espagnols, portugais, arméniens, africains, algériens qui se sont progressivement installés puis assimilés, devenant enfin citoyens français.

Ces femmes et ces hommes ont désiré ardemment et plus que tout devenir français. Pour eux, plus qu’une reconnaissance, une nouvelle identité et une responsabilité individuelle et collective, à l’image de la France que l’on aime et qui aime : terre d’accueil, de liberté, d’égalité, de fraternité mais aussi de révolte, de courage, d’innovation, de progrès et d’espoir … 

Il nous faut aujourd’hui retrouver l’idéal qui a animé et porté les citoyens de la première république, affamés de pain mais aussi de justice et d’espoir en un monde meilleur.
C’est ensemble que nos compatriotes depuis 1789 ont surmonté toutes les épreuves, conquis bien des Bastille, c’est ensemble qu’une fois de plus, ils rebondiront.

Car la France ce n’est pas simplement du bleu, du blanc et du rouge, c’est aussi et surtout une formidable espérance collective qui s’est constituée au fil des siècles, grâce à des valeurs indémodables et incontournables qui ont forgé son identité et constitue le socle républicain : liberté, égalité, fraternité et laïcité.